Le message du Dalaï-Lama
Dans son message à l'occasion du 50ème anniversaire du soulèvement national tibétain, le Dalaï-Lama revient sur toute l'histoire du Tibet, depuis l'entrée des forces communistes au Tibet en 1949 jusqu'à aujourd'hui.
« Les 50 dernières années ont amené d'incroyables souffrances et destructions à la terre et au peuple du Tibet. Même aujourd'hui, les Tibétains au Tibet vivent dans un constant état de peur, faisant sans cesse l'objet de soupçon de la part des autorités chinoises. Aujourd'hui, la religion, la culture, la langue et l'identité, toutes choses que les générations successives de Tibétains ont toujours considéré comme des biens plus précieux que leur propre vie, sont aussi menacés de disparaître », déclare-t-il, en particulier.
Le message de Thupten Gyatso
« La troisième génération de Tibétains au Tibet, a ouvert un nouveau chapitre dans l'histoire de la résistance nationale du pays », déclare le Président de la Communauté tibétaine de France, dans son message pour le 10 mars.
Le 10 mars à Bordeaux
La tête de notre cortège, rue Sainte Catherine
« Ne lâchez rien ! » C'est sur ces mots que Fabien Robert, Maire-adjoint de la ville de Bordeaux, a pris congé, en raison de ses obligations, après avoir participé à notre rassemblement du 10 mars, place de la Victoire. Entre 80 et 100 personnes ont répondu à l'appel de notre association et sont retrouvées pour commémorer le 50ème anniversaire du soulèvement du peuple tibétain.
Le 10 mars à Paris
Le cortège en route vers l'ambassage de Chine
Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l'appel de la Communauté tibétaine de France, pour se rendre de la place Montparnasse à l'ambassade de Chine. Notre association était également présente dans la capitale, d'où Roland nous a envoyé un extraordinaire reportage photo, au cœur de la manifestation. Là aussi, plus d'information à venir dans les prochains jours..
Le triste sort des Tibétains au Népal
De jeune moines passent devant les forces anti-émeutes à Bodnath,
là où vit la majorité des Tibétains du Népal (Mars 2009 - AP Photo/Binod Joshi).
La police anti-émeute népalaise était en force mardi 10 mars, pour le 50ème anniversaire de l’occupation chinoise au Tibet, écrit Siofra O’Donovan, depuis Katmandou, dans un article du Irish Times, en date samedi 14 Mars. Traduction par Nicole de cet article publié sur le site Phayul.
Les chiffres de la répression au Tibet
« Depuis le 10 mars 2008, le nombre total enregistré de Tibétains détenus ou arrêtés à travers le Tibet est de 5 857 personnes, parmi lesquelles certains détenus inconnus, qui ont reçu diverses peines d’un an ou de six mois, et qui ont été libérés. Il y a une liste de 1200 Tibétains connus pour avoir été libérés par le gouvernement chinois », souligne un article en ligne sur le site de la Communauté tibétaine de France. Cet article, traduit par Thupten Gyatso, présente également les cas de trois Tibétains subissant de lourdes peines d'emprisonnement.
Quatre Tibétains condamnés à mort
Quatre Tibétains ont été condamnés à mort, pour leur participation aux manifestations du printemps 2008 à Lhassa. Un cinquième est condamné à la prison à vie. Selon le TCHRD (Centre tibétains pour les droits humains et la démocratie), près de 230 Tibétains ont reçu des peines variant de six mois à la prison à vie pour leur participation au mouvement du printemps dernier. La Chine continue de mener sa politique de répression au Tibet en toute impunité et avec l'assentiment tacite de ceux qui nous gouvernent.
Cette carte indique les lieux où des manifestations se sont déroulées depuis le 10 mars 2008. Elle montre bien que le mouvement de protestation contre la politique chinoise ne se limite pas à Lhassa, ni à la Région autonome du Tibet, mais concerne l'ensemble du plateau tibétain. Elle figure page 23 du rapport 2009 de l'International Campaign for Tibet (ICT) sur la répression chinoise.
Quand le peuple chinois s'éveillera
le parti communiste tremblera
Voici un point de vue de Thupten Gyatso, Président de la Communauté Tibétaine de France et spécialiste des relations sino-tibétaines.
Une ONG chinoise a publié le 12 mai 2009 un rapport d’enquête critique sur l’échec de la politique chinoise au Tibet.
Ce rapport est le fruit d’une enquête de terrain menée pendant un mois, par un groupe d'intellectuels chinois appartenant à une association d’avocats chinois siégeant à Pékin. Elle est plus connue sous le nom du « Gongmeng » ( Open Constitution Initiatives) et sa mission principale est de défendre inlassablement les opprimés de Chine, en quête de vérité et de justice pour tous.
Ce rapport tombe à un moment où le gouvernement chinois ne cesse de durcir la répression au Tibet, tandis que le dialogue entre Pékin et les émissaires du Dalaï-Lama est dans une impasse totale depuis un an. Cette enquête indépendante vise les causes génératrices de la révolte Tibétaine du mois de mars 2008, dans l’ensemble des régions de peuplement tibétain.
Le point phare de ce rapport est son rejet catégorique de la thèse officielle des autorités chinoises, selon laquelle les événements du Tibet seraient orchestrés par « une force anti-chinoise de l’occident » et « la clique du Dalaï-Lama».
Les enquêteurs chinois ont constaté eux-mêmes sur place et sont unanimes pour dire que le mouvement de mécontentement populaire Tibétain ne résulte pas d’un facteur extérieur, mais serait dû à la marginalisation extrême des Tibétains dans le secteur économique et social. De plus, le discours chinois sur la « libération pacifique du Tibet » est ressenti et vécu par les Tibétains comme une insulte.
C’est pourquoi ces intellectuels chinois appellent le gouvernement chinois à changer son approche du problème, et ils proposent les recommandations suivantes : « ils invitent le gouvernement à réviser sa politique au Tibet et à respecter l’importance du Dalaï-Lama qui est une chance pour la résolution du problème sino-tibétain ». Enfin, ils demandent l’application effective des statuts de l’Autonomie Ethnique Régionale déjà promise, par la Constitution Chinoise.
S’agit-il d’un acte ponctuel des citoyens chinois ou bien d’un mouvement de la société civile qui s’inscrit dans la durée ? Je voudrais apporter quelques éléments d’explication à cet égard. De 1982 à 1987, Monsieur Hu Yao BANG était Secrétaire Général du Parti communiste chinois et il avait présenté ses excuses au peuple Tibétain lors de son déplacement à Lhassa.
En 1992, un dissident emblématique chinois, Monsieur Wei Jingsheng a écrit une lettre à Deng Xiaoping pour lui demander de changer la politique chinoise au Tibet.
Suite aux manifestations tibétaines de mars 2008, vingt-neuf intellectuels chinois ont rédigé une pétition, pour demander la fin de la répression militaire au Tibet et cette pétition comportait aussi douze recommandations pour sortir de la crise.
La « Charte 08 », signée par 300 chinois engagés, demande la fin de la dictature du Parti unique et réclame la démocratisation du pays, sans parler des avocats chinois qui ont proposé d’assurer la défense de manifestants Tibétains.
En ce moment, des débats de haute qualité et des attitudes conciliantes se multiplient entre les Chinois et les Tibétains. Je pense qu’à moyen terme, la reconnaissance réciproque fondée sur une compréhension mutuelle est possible. On peut conclure en disant « quand le peuple chinois s’éveillera, le Parti Communiste Chinois tremblera».
Thupten GYATSO, Président de la Communauté Tibétaine de France et spécialiste des relations sino-tibétaines.
Les deux jours du Dalaï-Lama à Paris
Arrivé samedi, à Paris, le Dalaï-Lama a rencontré des représentants de la communauté chinoise de Paris, puis des parlementaires français soutenant la cause du Tibet. Dimanche matin, il rencontre la communauté tibétaine de France et donne, l'après-midi, une conférence publique sur le thème « Éthique et Société », au Palais omnisports de Paris-Bercy. Vers 17 heures, il reçoit le titre de citoyen d’honneur de la Ville au cours d’une cérémonie à l’Hôtel de Ville. Le Dalaï-Lama a jugé que cette distinction revêtait "une grande signification", alors que le Tibet vit "une période extrêmement tragique" de son histoire.
Une ONG chinoise contredit la version officielle
sur la révolte de 2008 au Tibet
Voici le texte d'un article paru dans l'édition du 14 juin 2009 du journal Le Monde.
Shanghaï (Chine), Correspondant
Plus d'un an après les manifestations qui ont secoué Lhassa en mars 2008, une organisation non gouvernementale (ONG) chinoise ose prendre à revers la thèse officielle et simpliste sur les événements, en publiant les résultats d'une enquête d'un mois sur le terrain, dans la province du Gansu, près de Xiahe et Hezuo, ainsi qu'au Tibet même, à Lhassa et Haidong.
Rédigé par quatre chercheurs pour le compte de l'ONG Gongmeng (ou Open ConstitutionInitiative), un tel rapport, qui soulève des questions taboues en Chine, aurait difficilement pu voir le jour s'il n'avait pas été le fait deChinois Hans (population majoritaire en Chine), oeuvrant sous couvert de recherches universitaires.
Gongmeng, fondée en 2003, n'est autre que la plate-forme des "avocats des droits de l'homme". Plusieurs de ses membres ont par ailleurs entrepris ces derniers mois de défendre des Tibétains accusés de divers crimes suite aux troubles de 2008, non sans s'exposer au harcèlement policier.
Intitulé "Rapport d'enquête sur les causes sociales et économiques de l'incident du 14 mars dans les zones tibétaines" - ce jour-là, ont eu lieu au Tibet les plus importantes manifestations depuis celles de 1989 à Lhassa -, le texte d'une quarantaine de pages annonce très vite la couleur : au-delà des prétendus "facteurs externes" qui ont contribué à échauffer les esprits au Tibet en 2008, les auteurs notent combien ils ont ressenti, sur place, "le mécontentement populaire et la colère qui se cachaient derrière les incidents, et la complexité de leurs causes sociales".
Il serait vain, expliquent-ils en substance, de faire l'économie d'un débat "autour des causes historiques de ces contradictions", des "questions de sentiment religieux et d'identité ethnique"ainsi que de "la réalité profonde des problèmes de conflits d'intérêts" au coeur de ce mécontentement. Ils s'en prennent ouvertement à la "surexposition de la violence du 14 mars par la propagande" à travers les médias, qui n'a conduit qu'à "attiser les rancoeurs entre Hans et Tibétains".
En s'intéressant à l'entreprise de modernisation du Tibet par le gouvernement chinois, l'enquête révèle les limites des politiques de "développement rapide" lancées dans les années 1990, qui ont en réalité "créé les bases d'une marginalisation accrue" des Tibétains. Ce sont "les nouveaux venus, les Non-Tibétains, qui sont les premiers à bénéficier (de la) stratégie de chances pour tous" à Lhassa et ailleurs, soulignent les auteurs.
Surtout, "une nouvelle aristocratie" s'est substituée à l'ancienne. A la tête de "ressources sociales complexes", elle est "plus puissante que l'ancienne aristocratie" et a adopté des "pratiques rentières". Son pouvoir provient "d'une source de légitimité externe", le gouvernement central, ce qui accroît l'aliénation de la population. Le prétexte du "maintien de la stabilité", les"accusations de séparatisme", ou "de forces étrangères" masquent comme "un cache-sexe les erreurs de gestion (des dirigeants locaux) justifiant la répression du mécontentement populaire", lit-on. L'extrême indigence des politiques culturelles et éducatives en langage tibétain a contribué, constatent les auteurs, à créer une jeunesse tibétaine désoeuvrée et ignorante de sa propre histoire culturelle.
Enfin, le rapport considère que le "bouddhisme tibétain", qui "est à la base du système et de la culture traditionnelle tibétaine, non seulement ne devrait pas être considéré comme un obstacle à la modernisation mais plutôt comme une base sur laquelle il faut compter pour la promouvoir".
L'enquête de Gongmeng est bienvenue dans le contexte d'omerta qui règne autour de la question tibétaine en Chine : de source chinoise et indépendante, elle confirme et nourrit la plupart des problèmes exposés par les ONG tibétaines en exil.
Accessible en ligne, sa diffusion reste toutefois confidentielle - aucun média chinois n'en a encore fait l'écho. Mais elle a tout lieu de ne pas passer inaperçu à Pékin. "Le but est de proposer des idées constructives au gouvernement. Il est indispensable d'avoir des voix plurielles lors d'un événement aussi complexe que celui du 14 mars", confie, à Pékin, Zhang Boshu, professeur à l'Académie des sciences sociales. Proche de Gongmeng, il est l'auteur, en 2008, d'un texte corrosif sur le rôle historique du Parti communiste du Tibet.
"Le problème du Tibet est avant tout une question des droits de l'homme. Mais ce n'est pas que cela. Les violations des droits de l'homme sont un effet, et non une cause. La cause du problème du Tibet, c'est un système dictatorial irrationnel", y écrit-il.
Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 14 juin 2009 du journal Le Monde
José Bové et Kelsang Dolma-Rangeard
reçus en audience par le Dalaï-Lama
A la suite de la conférence à Bercy, une audience a été accordée par le Dalaï-Lama à José Bové et Kelsang, candidats de la liste Europe Ecologie dans le Sud-Ouest, ainsi qu'à des représentants des Verts comme Jean-Marc Brûlé, Maire de Cesson (au centre sur la photo). La question de l'écologie au Tibet a été abordée.
Merci à Créon et Sadirac
Lhamo a 29 ans et Tashi Tso 26 ans. Toutes deux sont nonnes et originaires du comté de Kardze (actuel Sichuan). Toutes deux ont arrêtées pour avoir manifesté pacifiquement. À la demande de notre association, la municipalité de Créon et celle de Sadirac, ont accepté de parrainer ces prisonnières d'opinion, dans le cadre de l'action menée par le Comité de Soutien au Peuple Tibétain.
Samedi 4 juillet, nous avons exprimé nos remerciements et notre gratitude à Jean-Marie Darmian, maire de Créon, et Jacky Verdier, maire de Sadirac, pour leur geste de solidarité internationale. Symboliquement, Kelsang leur a remis une kata et le drapeau tibétain. En espérant avoir bientôt des nouvelles des deux Tibétaines ainsi que d'autres parrainages en Gironde.
Kelsang et M. Jean-Marie Darmian
Kelsang et M. Jacky Verdier
Au nom du peuple tibétain et des membres de notre association, Kelsang remercie Jean-Marie Darmian (maire de Créon) et Jacky Verdier (maire de Sadirac) pour le geste de solidarité de leur commune.
Solidarité avec le peuple ouïghour
La Communauté Tibétaine de France soutient la demande d'une enquête de l’ONU sur le massacre du 5 juillet 2009, perpétré par les dirigeants chinois à Urumqi à l’encontre des manifestants pacifiques ouïghours. Elle dit « Non au massacre, non à l'épuration ethnique des peuples tibétain et ouïghour par le pouvoir colonial de Pékin ».
Que se passe-t-il au Xinjiang ?
Au Xinjiang comme au Tibet, le point de départ des émeutes est la politique de colonisation menée par les autorités chinoises au profit des Hans. Avec pour conséquence, la marginalisation et l'exaspération de la population ouïghoure.
Pour en savoir plus, on peut consulter les articles de Pierre Haski sur le site Rue89. Voir ou revoir, sur le site de France 5, l'émission C dans l'air du 8 juillet avec Marie Holzman, Frédéric Lenoir et Jean-Luc Domenach.
La Chine face à ses minorités
Un point de vue du quotidien Ouest-France, en date du 30 juillet, que nous a signalé Thupten Gyatso, Président de la Communauté tibétaine de France.
Mobilisation pour Dhondup Wangchen
Fin août, après une série de manifestations qui se sont déroulées en particulier en Europe, Gyalmong Tsetrin, le cousin de Dhondup Wangchen, a déclaré que les efforts des groupes internationaux de défense des droits de l’homme avaient eu un effet positif en repoussant le jugement qui, comme beaucoup le craignaient, devait avoir lieu cet été.
Une cinquantaine de Tibétains ont manifesté vendredi 31 juillet devant le consulat de Chine à Zurich (photo ci-dessus) pour demander la libération immédiate du cinéaste tibétain Dhondup Wangchen, emprisonné depuis mars 2008 et dont le procès doit commencer dans les prochains jours. Avec son assistant Golok Jigme, il est l'auteur du documentaire "Laisser la peur derrière soir", tourné au Tibet avant les JO de 2008.
Deux jours plus tôt, Reporters Sans Frontières a remis à l’ambassade de Chine à Paris, une pétition signée par 13 941 personnes pour demander également sa libération.
Dans une lettre en date du 1er août, le Parlement tibétain en exil sollicite l'intervention de Mme Navanethem Pillay, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, pour obtenir assistance médicale à Dhondup Wangchen ainsi que sa libération inconditionnelle.
Il y a 20 ans : le massacre de la place Tian an Nem
Dans la nuit du 3 au 4 août, l'armée chinoise réprime dans le sang le mouvement de la place Tian An Men. Bilan : plusieurs milliers de morts, selon les ONG. Pour les Chinois d'aujourd'hui, ce massacre n'existe pas. La propagande et la répression chinoises ont occulté le souvenir de ces événements. Le gouvernement chinois ment à ses compatriotes sur Tian An Men, comme il ment sur le Tibet.
« Trouver des terrains d'entente »
Une conférence sino-tibétaine intitulée « Trouver des terrains d’entente » s’est tenue à Genève du 6 au 8 août 2009. Elle a réuni des Chinois et des Tibétains, notamment des experts, professeurs, écrivains et des défenseurs des droits de l’homme. Nous publions en page intérieure la déclaration inaugurale de Sa Sainteté le Dalaï-Lama, celle du Kalon Tripa (Premier Ministre) Samdhong Rimpotché ainsi que la déclaration finale des participants. Ces trois textes ont été traduits par le Bureau du Tibet de Paris.
Nouvelle campagne "Frapper fort" au Tibet
Selon le Quotidien du Tibet, les autorités chinoises de la Région Autonome du Tibet ont décidé de lancer une nouvelle campagne "Frapper fort" avant le 60ème anniversaire du 1er octobre 1949, la fête nationale chinoise. Sous couvert de cette campagne, comme ils l’ont fait dans le passé, les organismes d’État chargés de l’application de la loi malmènent les droits humains fondamentaux du peuple tibétain par l’arrestation arbitraire, la détention, l’interrogatoire, le ciblage et l’expulsion forcée de la capitale d’anciens prisonniers politiques.
L’Union Européenne dénonce
l’exécution de deux Tibétains par l’Armée chinoise
L’Union européenne a dénoncé jeudi l’exécution de deux Tibétains par l’armée chinoise pour leur rôle dans les émeutes au Tibet l’an dernier. "L’Union européenne condamne l’exécution de deux Tibétains, MM. Lobsang Gyaltsen et Loyak, qui a eu lieu récemment", a affirmé la présidence suédoise de l’UE dans un communiqué."L’UE respecte le droit de la Chine de faire traduire en justice les responsables d’actes de violence, mais elle réaffirme qu’elle est opposée de longue date au recours à la peine de mort, quelles que soient les circonstances", poursuit le texte européen. "L’UE demande à la Chine de commuer toutes les condamnations à mort prononcées contre des personnes présumées avoir participé aux émeutes de Lhassa en mars 2008", insiste le document. Une organisation de Tibétains en exil avait annoncé jeudi dernier l’exécution de trois Tibétains arrêtés après les émeutes de Lhassa de mars 2008. Des manifestations anti-chinoises, les plus sanglantes depuis 1989, avaient embrasé Lhassa et d’autres villes du plateau tibétain au moment où la Chine se préparait à accueillir les Jeux Olympiques d’été. En Europe, des appels au boycott des JO avaient été lancés en soutien à la population tibétaine.
Des médias gouvernementaux chinois avaient indiqué en avril que deux Tibétains avaient été condamnés à mort après leur arrestation. Selon Pékin, les manifestants tibétains ont été responsables de la mort de 21 personnes lors des émeutes l’an dernier tandis que les forces de sécurité chinoises ont tué un seul "insurgé". Selon le gouvernement tibétain en exil, plus de 200 Tibétains ont été tués.
La Chine avait accusé le Dalaï-lama, chef spirituel des Tibétains, d’avoir poussé la population à se révolter. Devenu un symbole pour les opposants au régime chinois, le 14e dalaï-lama vit en exil en Inde depuis qu’il a fui le Tibet après l’échec d’un soulèvement anti-chinois à Lhassa en 1959. Les autorités chinoises l’accusent de rechercher l’indépendance du Tibet, ce qu’il récuse.
UN PRIX AU DALAÏ LAMA
(6 octobre)
Le Congrès américain a remis au Dalaï Lama un prix pour son action en faveur des droits de l’homme, mardi 6 octobre, à l’occasion d’une visite du chef spirituel tibétain à Washington, où il ne rencontrera pas Barack Obama. C’est la première fois en 18 ans que le Dalaï Lama se rend dans la capitale américaine sans s’y entretenir avec le président des Etats-Unis, qui a repoussé leur rencontre après un sommet prévu en novembre avec son homologue chinois Hu Jintao.
La Maison blanche déploie des efforts de diplomatie pour améliorer ses relations avec Pékin, jugées décisives sur de nombreux dossiers allant de la lutte contre le changement climatique au programme nucléaire nord-coréen. Le Dalaï Lama se présente comme un "simple moine bouddhiste" alors que la Chine l’accuse de visées séparatistes.
A l’occasion d’une cérémonie au Capitole, le Dalaï Lama a reçu le prix TOM LANTOS, ancien président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants. "Si nous ne parlons pas franchement des droits de l’homme en Chine et au Tibet, nous perdons notre droit à parler franchement des droits de l’homme partout ailleurs dans le monde", a déclaré la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, en remettant son prix au leader tibétain.
Ce dernier a salué les Etats-Unis comme les champions de "la liberté, la démocratie" et les a invités à "préserver ces principes". Le sénateur républicain John McCain, adversaire malheureux d’Obama à la présidentielle, a lui aussi rendu hommage à l’hôte du jour. "Le Dalaï-Lama a consacré sa vie à la défense dévouée, sans relâche et non-violente du droit de son peuple à l’auto-détermination et à la dignité", a-t-il souligné.
L’opposition a aussi fustigé le report de la rencontre en le Dalaï-Lama et le président américain, que la chef de file des républicains à la commission des Affaires étrangères de la Chambre a accusé dans un communiqué de "faire des courbettes à Pékin".
Le porte-parole de la Maison blanche, Robert Gibbs, a rétorqué : "Notre relation avec la Chine, avoir une relation forte et un bon dialogue avec eux, nous permet de leur parler des intérêts et inquiétudes du peuple tibétain. Nous sommes totalement favorables à une rencontre qui aura lieu plus tard dans l’année", a-t-il ajouté.
Source: Le Point
LE 22 OCTOBRE 2009,
LE JOUR DE L’ACCORD SIGNE ENTRE L’UMP
ET LE PARTI COMMUNISTE CHINOIS,
4 TIBETAINS ETAIENT EXECUTES…
LA HONTE NE TUE PAS, LES BALLES SI !!!
(TASHI DELEK BORDEAUX)
L'UMP et le PCC ont bien signé un mémorandum
La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano affirmait à l'émission Dimanche + que l'UMP et le parti Communiste chinois n'avait pas signé d'accord.
Faux, Xavier Bertrand au nom de l' UMP a signé un mémorandum sur les échanges, la coopération et la compréhension avec M Wang Jiarui, directeur du Département international du Comité central du PCC.
Selon l'ambassade de Chine à Paris, Xavier Bertrand affirme que l'UMP, sous la direction du président français Nicolas Sarkozy, voulait coopérer avec le PCC pour réaliser une relation basée sur la confiance mutuelle et une coopération étroite.
Ambassade de Chine à Paris
Le Dalaï-Lama prêt à reprendre des discussions
Avec la Chine après les déclarations d’Obama
Le Dalaï-Lama est prêt à reprendre des discussions avec la Chine comme l'a suggéré le président américain Obama à Pékin, a réagi mardi un porte-parole du chef spirituel des Tibétains. "Nous voulons toujours les discussions avec la Chine et nous espérons que les deux camps, chinois comme tibétains, sont sincères dans leurs intentions", a déclaré à l'AFP Chime Chhoekyapa, un porte-parole du bureau du Dalaï-Lama. Reconnaissant que des groupes radicaux tibétains étaient opposés à des discussions, il a rappelé que le Dalaï-Lama s'était engagé au dialogue dans sa quête pour une large "autonomie culturelle" du Tibet.
Le président américain Barack Obama a déclaré mardi à son homologue chinois Hu Jintao être favorable à une reprise rapide des discussions entre Pékin et des représentants du Dalaï-Lama. "Nous avons relevé que, tout en reconnaissant que le Tibet fait partie intégrante de la République populaire de Chine, les Etats-Unis soutiennent une reprise prochaine du dialogue" entre représentants du Dalaï-Lama et Pékin, a déclaré M. Obama.
Sous la pression internationale, deux émissaires du chef spirituel des Tibétains ont rencontré des représentants chinois en juillet dernier pour le septième cycle de discussions d'un processus de dialogue amorcé en 2002. En mars dernier, la Chine s'était déclarée ouverte à de nouvelles discussions sur le Tibet avec le Dalaï-Lama, lui réitérant toutefois sa demande de renoncer à ses activités "séparatistes", ce dont le lauréat du prix Nobel de la paix se défend. "Sa Sainteté le Dalaï-Lama a déclaré que nous ne cherchons pas le séparatisme ni l'indépendance" par rapport à la Chine, a ajouté Chime Chhoekyapa.
Le Dalaï-Lama a de son côté estimé mardi que bien que les Etats-Unis montrent un intérêt très fort pour la question du Tibet, ces derniers font face à certaines limites "empêchant l'administration d'Obama de s'exprimer comme elle le souhaiterait. "J'apprécie beaucoup les paroles de Barack Obama sur le Tibet. Il est clair que l'intérêt de la Maison Blanche est très fort mais il est tout aussi clair qu'il y a certaines fortes limites qui empêchent les Etats-Unis de s'exprimer comme ils le souhaiteraient", a déclaré le Dalaï-Lama, cité par l'agence Ansa, au cours d'un déplacement dans le nord de l'Italie.
AFP, le 18/11/2009
Des dissidents chinois arrêtés avant la visite d’Obama
Plusieurs dissidents chinois ont été arrêtés à la veille de la première visite officielle du président américain Barack Obama chez le géant asiatique, ont affirmé samedi l'entourage et des proches des détenus.
Le président américain est attendu dimanche à Shanghaï puis lundi à Pékin pour une visite de quatre jours durant laquelle des associations l'ont incité à mettre en avant la question des droits de l'Homme.
Le responsable d'un réseau de défense de parents d'enfants victimes de lait contaminé à la mélamine - un retentissant scandale de sécurité alimentaire qui avait éclaté en septembre 2008 - a été arrêté et placé en détention, selon son épouse. "Zhao Lianhai a été détenu pour avoir provoqué un incident", a indiqué dans un courrier Li Xuemei, sans fournir de plus amples détails.
Selon l'association Human Rights in China, M. Zhao a été arrêté vendredi soir par des policiers qui ont fouillé son appartement et confisqué son ordinateur, un carnet d'adresses et un appareil photo. Lorsque Zhao Lianhai a refusé de leur remettre les objets, les policiers ont affirmé sur leur procès verbal que ce dernier avait "provoqué un incident", selon l'association.
Le scandale du lait frelaté à la mélamine avait rendus malades 300.000 enfants et créé une véritable psychose en Chine et le retrait à travers le monde de nombreux produits chinois contenant du lait. La police à Pékin s'est refusée à tout commentaire. Plusieurs autres dissidents ont été également emmenés par les autorités.
Un réalisateur tibétain emprisonné lance un appel à l’aide
"Mon procès a commencé. Il n’y a pas de bonne nouvelle que je puisse partager avec vous. Et il est difficile de savoir quel sera le verdict", affirme le réalisateur tibétain Dhondup Wangchen dans une lettre adressée à sa famille depuis sa cellule du centre de détention de Xining (Centre-Ouest). Ce document écrit en chinois a été identifié par un cousin du journaliste réfugié en Suisse. Certains passages ont été gommés car ils concernent des affaires familiales.
"Alors que le président Barack Obama va se rendre en Chine, nous appelons les autorités chinoises à faire un geste en faveur de Dhondup Wangchen, détenu depuis mars 2008. Son mauvais état de santé n’est pas compatible avec une longue détention. Etant donné qu’il n’a commis aucun crime sauf celui d’interviewer des Tibétains, sa libération doit être décidée au plus vite. Une condamnation à une peine de prison serait une insulte à l’esprit d’ouverture revendiqué pendant les JO de Pékin", a affirmé l’organisation.
Dans sa lettre, Dhondup Wangchen écrit : "Il y a quelques jours, j’ai eu un cauchemar terrible. J’ai lutté avec cette pensée que quelque chose était arrivé à ma famille. Je suis inquiet pour mes parents âgés. Je suis très inquiet. Est-ce qu’il serait possible que je sois informé de leur situation ? Soyez francs avec moi. En ce qui me concerne, il n’y a pas de souci à se faire. Je suis prêt à affronter mon sort. Bien que je sois sûr qu’une libération sera très difficile. Je risque de rester ici pour une longue période, mais j’ai l’impression d’avoir échoué dans mon intention d’être un bon fils pour mes parents. Mon procès a commencé. Il n’y a pas de bonne nouvelle que je puisse partager avec vous. Et il est difficile de savoir quel sera le verdict.’’
Interrogée par Reporters sans frontières, l’épouse de Dhondup Wangchen a déclaré : "Mon mari n’a commis aucun crime. Le président Obama est vu comme un champion de la paix. J’espère qu’il va intervenir pour les prisonniers, notamment mon mari." Lhamo Tso appelle la presse internationale à soutenir son mari.
Dans sa lettre, Dhondup Wangchen exprime son inquiétude pour son épouse et ses quatre enfants qui se sont réfugiés en Inde après qu’il a commencé à réaliser ses interviews au Tibet.
L’avocat chinois Li Dunyong a été empêché de défendre son client lors d’une audience en juillet dernier, puis contraint d’abandonner de ce dossier. Pendant l’une de leurs rares rencontres, le réalisateur tibétain lui a confié qu’il avait été torturé et qu’il était atteint de l’hépatite B.
Les interviews réalisées par Dhondup Wangchen au Tibet ont été utilisées pour un documentaire diffusé à l'occasion des Jeux olympiques de Pékin.
Par Reporters Sans Frontière
Le Dalaï-Lama exprime sa préoccupation de la cause tibétaine
(Rome, le 19 novembre 2009)
RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN SUR LA CHINE
(26 novembre)
Chine : droits des minorités et application de la peine de mort
(B7-0180, 0181, 0182, 0183 et 0184/2009)
Le Parlement européen,
– vu ses précédentes résolutions du 1er février 2007 (JO C 250 E du 25.10.2007, p. 91) et du 27 septembre 2007 (JO C 219 E du 28.8.2008, p. 306) concernant un moratoire universel sur la peine de mort,
– vu les résolutions du 18 décembre 2007 (A/RES/62/149) et du 18 décembre 2008 (A/RES/63/168) intitulées "Moratoire sur l'application de la peine de mort", adoptées par l'Assemblée générale des Nations unies,
– vu les déclarations de la Présidence au nom de l'Union européenne du 29 octobre 2009, concernant l'exécution des deux Tibétains, Lobsang Gyaltsen et Loyak, et du 12 novembre 2009, concernant l'exécution de neuf personnes d'ethnie ouïgoure à la suite des émeutes du 5, 6 et 7 juillet 2009 à Urumqi, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang,
– vu les articles 35, 36 et 37 de la Constitution de la République populaire de Chine qui garantissent que tous les citoyens jouissent de la liberté d'expression et de la liberté de croyance religieuse et présentent la liberté individuelle comme "inviolable",
– vu ses précédentes résolutions sur la Chine, en particulier celle du 13 décembre 2007 sur les relations UE-Chine et sur le dialogue UE-Chine concernant les droits de l'homme (JO C 323 E du 18.12.2008, p. 489),
– vu le séminaire UE-Chine des 18 et 19 novembre 2009 et la 28e session du dialogue UE-Chine concernant les droits de l'homme qui s'est tenue à Pékin le 20 novembre 2009,
– vu la 27e session du dialogue UE-Chine concernant les droits de l'homme qui s'est tenue à Prague le 14 mai 2009,
– vu le 12e sommet UE-Chine qui doit se tenir le 30 novembre 2009 à Nanjing,
– vu l'article 122, paragraphe 5, de son règlement,
A. considérant que l'Union se fonde sur l'adhésion aux valeurs de liberté, de démocratie et de respect des droits de l'homme et à l'état de droit et qu'elle considère que le respect de ces droits inaliénables constitue une condition préalable indispensable pour une vie sociale harmonieuse,
B. considérant que le partenariat stratégique UE-Chine, en cours de négociation, revêt une grande importance pour les relations entre l'Union et la Chine à l'avenir et qu'un véritable partenariat doit se fonder sur des valeurs communes partagées,
C. considérant que, le 8 mai 2009, l'Union a demandé la commutation des condamnations à mort prononcées à l'encontre de nombreux Tibétains par le Tribunal intermédiaire populaire de Lhassa à la suite des émeutes de mars 2008 dans cette ville,
D. considérant que, au début du mois de juillet 2009, des violences ethniques, les pires depuis des décennies, ont éclaté dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang après que des manifestants ouïgours furent descendus dans la rue et eurent attaqué des chinois hans à Urumqi, blessant certains d'entre eux, afin de protester contre les attaques dont avaient été victimes des travailleurs ouïgours d'une usine du Sud de la Chine en juin 2009; considérant que, selon les chiffres officiels, 197 personnes ont trouvé la mort et 1 600 autres ont été blessées,
E. considérant que, pour assurer une cohabitation pacifique des Tibétains et des Ouïgours, qui représentent les deux minorités ethniques majeures en Chine, avec la grande majorité du peuple chinois, qui est d'origine han, il est impératif d'instaurer un dialogue sincère, permanent et mutuellement respectueux,
F. considérant que le mécontentement et le ressentiment grandissent au sein de la population ouïgoure — qui est en majorité musulmane, partage des liens linguistiques et culturels avec l'Asie centrale et représente près de la moitié des vingt millions d'habitants du Xinjiang — à l'encontre des autorités, constituées en majorité de chinois hans, accusées de contrôler et de limiter étroitement les activités religieuses, dans un contexte de discrimination à l'emploi et de marginalisation de leur groupe ethnique dans la région; considérant que l'appel lancé par les ONG actives dans le domaine des droits de l'homme à la communauté internationale en vue de l'envoi d'une commission d'enquête indépendante sur le site des émeutes n'a pas été entendu,
G. considérant que la République populaire de Chine a déclaré qu'elle aspirait à des relations ethniques harmonieuses dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang,
H. considérant que la légitimité des sentences prononcées à l'égard des Tibétains condamnés pour crime lors des émeutes de mars 2008 a été mise en doute dans un rapport de l'organisation "Human Rights Watch" qui indique que certaines procédures judiciaires se sont déroulées dans le secret et à des dates non dévoilées et que les Tibétains n'ont pas eu accès à une véritable défense assurée par des avocat choisis par eux,
I. considérant que la pratique religieuse est soumise en Chine à des restrictions et est étroitement contrôlée par l'État,
J. considérant que la peine de mort est applicable à 68 infractions en Chine, y compris des infractions n'impliquant aucune violence telles que la fraude fiscale ou les délits liés à la drogue,
1. réitère son opposition de longue date à la peine de mort dans tous les cas et dans toutes les circonstances; rappelle que l'Union européenne s'est fermement engagée à œuvrer en faveur de l'abolition de la peine de mort partout dans le monde et souligne une fois de plus que l'abolition de la peine de mort contribue au renforcement de la dignité humaine et au développement progressif des droits de l'homme;
2. reconnaît que le fait que la Cour populaire suprême ait, depuis janvier 2007, le pouvoir de réviser les condamnations à mort constitue une avancée positive, mais regrette que cela n'ait pas entraîné une baisse significative du nombre d'exécutions en Chine; reste préoccupé par le fait que la Chine demeure le pays du monde où les exécutions sont les plus nombreuses;
3. invite donc instamment le gouvernement chinois à adopter un moratoire sur la peine de mort sans délai et sans conditions, ce qui constituerait une avancée cruciale vers l'abolition de la peine de mort; condamne avec force l'exécution de deux Tibétains, Lobsang Gyaltsen et Loyak, ainsi que de neuf personnes d'origine ouïgoure à la suite, respectivement, des événements de mars 2008 à Lhassa et des émeutes des 5, 6 et 7 juillet 2009 à Urumqi; demande aux autorités chinoises de suspendre toutes les autres condamnations à la peine de mort prononcées par les tribunaux intermédiaires populaires de Lhassa et d'Urumqi et de commuer ces condamnations en détention pour les responsables d'actes de violence dûment prouvés; déplore également les peines capitales avec sursis de deux ans prononcées à l'encontre de Tenzin Phuntsok et Kangtsuk à la suite des manifestations du mois de mars, ainsi que la peine d'emprisonnement à vie à laquelle a été condamné Dawa Sangpo, et émet des doutes quant à l'équité de leurs procès;
4. invite encore une fois la Chine à ratifier le pacte international sur les droits civils et politiques; dénonce le traitement souvent discriminatoire envers les minorités ethniques et religieuses en Chine;
5. souligne que le gouvernement chinois a publié son premier plan national d'action dans le domaine des droits de l'homme (2009-2010) en avril 2009, qui vise notamment à améliorer la protection des droits des citoyens tout au long des procédures répressives et judiciaires, à mettre fin aux détentions arbitraires, à interdire l'obtention d'aveux par la torture et à garantir des procès équitables et ouverts; demande aux autorités chinoises de rendre public le nombre d'exécutions auxquelles elles procèdent;
6. appelle les autorités chinoises à tout mettre en œuvre pour développer un véritable dialogue entre Hans et Ouïgours et à adopter des politiques économiques plus intégrées et globales pour le Xinjiang, visant à renforcer l'appropriation locale et à protéger l'identité culturelle de la population ouïgoure.
7. rappelle avec force que le bilan de la Chine en matière de droits de l'homme reste très préoccupant; insiste sur la nécessité d'un suivi rigoureux entre les sessions du dialogue UE‑Chine sur les droits de l'homme, afin de garantir la mise en œuvre des recommandations résultant des dialogues précédents, mutuellement acceptées par les deux parties, et dans le cadre du séminaire juridique UE-Chine sur les droits de l'homme qui précédait normalement les sessions du dialogue et impliquait des représentants du monde universitaire et de la société civile; demande au Conseil et à la Commission de mettre à l'ordre du jour du 12e sommet UE‑Chine du 30 novembre 2009 les questions de l'abolition de la peine de mort ainsi que du respect des droits des minorités ethniques et des droits religieux, et de continuer à vouloir faire figurer dans le nouvel accord de partenariat et de coopération, en cours de négociation, une clause relative au respect des droits de l'homme en Chine;
8. demande aux autorités chinoises de mettre immédiatement un terme à la campagne de répression violente qui bafoue les droits des habitants de la région autonome ouïgoure du Xinjiang tout en méconnaissant les causes des troubles;
9. demande la réouverture d'un dialogue sincère et orienté vers des résultats concrets entre le gouvernement chinois et les représentants du dalaï-lama, basé sur le mémorandum sur une autonomie réelle pour le peuple tibétain et conduisant à des changements positifs, substantiels et significatifs au Tibet, en accord avec les principes soulignés dans la Constitution et les lois de la République populaire de Chine;
10. rappelle sa solidarité avec toutes les victimes de évènements qui se sont déroulés à Urumqi, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, en juillet 2009; reconnaît qu'il est du devoir des autorités étatiques de maintenir l'ordre public, mais est préoccupé par les rapports dénonçant un usage disproportionné de la force à l'encontre des personnes d'origine ouïgoure et la détention de nombre d'entre eux;
11. demande aux autorités chinoises de garantir que les individus arrêtés à la suite des évènements décrits plus haut bénéficient d'un traitement humain au cours de leur détention et d'un procès équitable selon les normes internationales, ce qui implique l'accès à un avocat de leur choix, le respect de la présomption d'innocence et le prononcé de sentences proportionnées à l'encontre des personnes reconnues coupables;
12. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux gouvernements des États membres, au Conseil de l'Europe, au Conseil des droits de l'homme des Nations unies et au gouvernement de la République populaire de Chine.
Une nonne tibétaine arrêtée pour
manifestation décède à l'hôpital
Une nonne tibétaine du comté de Kardze est morte dimanche matin dans un hôpital de Chengdu, la capitale de la province du Sichuan d’après des sources tibétaines en exil.
Religieuse de Kardze au couvent de Lamdrag, Yankyi Dolma, 33 ans a été arrêtée le 24 Mars 2009 ainsi qu’une une autre religieuse, Sonam Yangchen pour avoir protesté publiquement contre le gouvernement chinois sur la place du marché de Kardze.
"La Chine hors du Tibet, retour du Dalaï-Lama au Tibet, arrêtez la persécution religieuse au Tibet", ont-elles criées tout en jetant des tracts pro- indépendantistes en l'air, selon un communiqué émis par la société locale Trehor.
Environ 50 soldats armés, après avoir battu sévèrement les deux religieuses, les ont emmenées dans un fourgon. Les autorités ont ensuite saccagé le soir même la maison de Yankyi et ont enlevé des photos du Dalaï-Lama, ajoute le communiqué. Ses parents et les membres de sa famille ont été réprimandés pour avoir des liens avec les «forces séparatistes en exil du Dalaï-Lama". Le jour suivant, son frère Tsangyang Gyatso a été interrogé pendant des heures par les autorités chinoises de l’administration locale.
L'Association des femmes tibétaines, Étudiants pour un Tibet libre, le Parti démocratique national du Tibet, et le mouvement du Gu Chu Sum ont organisé de la place principale de McLeod Ganj à Tsugakhang une veillée aux bougies pour rendre hommage à Yankyi.
Les réfugiés tibétains en exil ont bien peur qu'elle ait succombée aux coups et blessures et les tortures en prison. Tenzin Choeying, de Étudiants pour un Tibet Libre en Inde, a déclaré: "Les soldats chinois l’ont battue sans pitié en plein jour au marché historique de la ville de Kardze et nous pouvons très bien imaginer ce qu'ils pourraient avoir fait à huis clos dans la prison. "
Yankyi avait été remise à la cour populaire intermédiaire de Kardze, le 24 août 2009, toutefois sans savoir si le tribunal avait prononcé une sentence à son égard.
Yankyi était née de Guendune Dhargye et de Pema Khando de Hormeytsang, famille du canton de Roltsa dans le comté de Kardze, Kardze "TAP", province du Sichuan. Elle devint religieuse à l'âge de 17 ans.
Phayul, le 07/12/2009
Traduction par la rédaction
Un moine tibétain du comté de Sog arrêté
Yashi Jinpa, moine tibétain en cours de traitement médical dans la capitale du Tibet, Lhassa, vient d'être arrêté par les autorités chinoises, selon l'information donnée par un exilé tibétain qui en a informé Phayul.
L'arrestation s'est produite le 2 décembre 2009, selon Ngawang Tharpa, Tibétain du Comté de Nagchu, vivant maintenant à Dharamsala, en exil. Yeshi Jinpa, 44 ans est un moine du Monastère de Sog Tsenden dans le Comté de Sog ( région autonome de Nagchu Prefecture, Sichuan Province ).
La cause de l'arrestation de Jinpa reste inconnue à ce jour, a déclaré Ngawang, qui a ajouté que les parents, les membres de sa famille et les amis de Jinpane ne sont pas autorisés à le rencontrer.
Jinpa a été conduit dans le comté de Nagchuou où il est en ce moment emprisonné au Centre de détention, selon Ngawang.
Arrestations de jeunes Tibétains
ayant protestés pour la libération d'un moine
Un nombre inconnu de Tibétains ont été arrêtés dans le Sichuan suite à une protestation pour demander la libération de Tenzin Delek Rinpoché, un lama tibétain emprisonné en 2002 pour son implication présumée dans une série d'attentats dans le comté de Kardze, selon Radio Free Asia.
Bien que le nombre exact de Tibétains arrêtés samedi 5 décembre 2009 soit imprécis, il pourrait bien dépasser les 150, d’après RFA citant une source tibétaine en exil qui a été en contact avec des témoins locaux.
"Environ 60 Tibétains, en majorité des jeunes de Othok, se sont rendu à Nyakchukha centre du comté et ont lancé un appel pour la libération de Tenzin Delek Rinpoché," a déclaré cette source à RFA citant les contacts de plusieurs témoins.
"Quand ils ont atteint le centre du comté, les forces de sécurité les ont agressés et immobilisés. Leurs motos ont été endommagées et jetées dans des véhicules de l'armée. Après avoir appris l'incident, d’autres Tibétains des régions de Golok et Othok sont arrivés sur place.", a t-il ajouté.
"Les forces chinoises ont mis en place des barrages routiers, mais de nombreux Tibétains ont grimpés sur les collines et se sont dirigés vers le comté. Mes sources locales ont déclarées qu’il y avait près de 500 Tibétains, à la fois des femmes et des hommes, certains ont dit qu'environ 160 ont été détenus".
Un autre témoin se trouvant à proximité de Lithang a dit à RFA que 60-70 manifestants étaient détenus dans un centre de détention nouvellement construit situé à environ quatre miles (6,5 km) du centre du comté Nyakchukha.
Il y a actuellement une forte présence des forces de sécurité chinoises dans les deux comtés de Nyakchukha et Lithang, selon la source.
Un groupe de Tibétains des régions de Golok et Othok s'était rendu à Pékin pour donner une pétition en faveur de la libération de Tenzin Delek Rinpoché, mais ils ont été détenus et battus, dit une autre source, en citant des contacts locaux avec des témoins.
"Quand ils ont été ramenés au centre du comté, d'autres voix de Tibétains de la région se sont élevées pour soutenir ceux qui ont été sévèrement battus", selon la source citant RFA.
"Un groupe de jeunes Tibétains de la région de Othok est arrivé au centre du comté sur des motos. Ils ont également été attaqués, et les forces de sécurité ont emmené toutes les motos dans deux camions de l'armée. Plusieurs d'entre eux ont été arrêtés et chargés dans des véhicules.
On m'a informé que beaucoup de Tibétains qui ne pouvaient pas être mis en détention sont bloqués et encerclés par les forces de sécurité dans une vallée, non loin du centre du comté." Selon la source.
Le 2 Décembre 2002, la Cour populaire intermédiaire de Kardze dans la préfecture autonome tibétaine de Kardze, province du Sichuan, a condamné Lobsang Dhondup, un parent de Tenzin Delek Rinpoché, à mort pour "incitation au séparatisme" , "avoir provoqué des explosions" et "possession illégale d'armes à feu et munitions ". Il a été exécuté le 26 Janvier 2003, malgré d’importantes protestations internationales.
Tenzin Delek Rinpoché a lui aussi été condamné à mort avec un sursis de deux ans pour "avoir provoqué des explosions "et "incitation au séparatisme", basé dans un monastère d’une région à dominante nomade Othok, il a obtenu un sursis de deux ans, puis a vu sa peine commuée à la vie en 2005.
Phayul, le 08/12/2009
DES TIBÉTAINS A COPENHAGUE
POUR PARLER CLIMAT ET POLITIQUE DE LA CHINE
(8 décembre)
Une délégation de Tibétains a rejoint pour la première fois la conférence climat de l'ONU, cette année à Copenhague, pour souligner que ce "troisième pôle" de la Terre est doublement affecté par le réchauffement et la politique environnementale de la Chine.
Le Tibet, le plus vaste et le plus haut plateau de la planète (au-dessus de 3.500 m d'altitude pour sa partie la plus habitée) est la troisième réserve en eau douce de la planète, sous forme de glace, après les pôles Nord et Sud. Mais la majorité de ses 40.000 glaciers sont en train de fondre et cette fonte menace l'approvisionnement en eau douce des grands fleuves d'Asie dont dépendent plus d'un milliard de personnes dans une dizaine de pays.
Mais il s'agit surtout d'insister sur les politiques de la Chine dans cette province qu'elle a annexée en 1951 et à laquelle les militants tibétains reprochent de dévier le cours de leurs rivières à son seul profit. "Nous voulons montrer que les pratiques tibétaines traditionnelles constituent la meilleure chance de présenter ce fragile écosystème d'altitude, vital non seulement pour les Tibétains, mais aussi pour les Chinois et le reste du monde", explique Tenszin Dhardon Sharling, de l'organisation des femmes tibétaines.
Pendant toute la réunion, la délégation - non officielle - prévoit d'animer des ateliers et des conférences pour attirer l'attention sur le Tibet.
Le 08/12/2009, par AFP
LE TIBET A COPENHAGUE
(12 décembre)
AP Photo
Des drapeaux tibétains ont été arborés en compagnie de dizaines de manifestants participant à une marche du Parlement danois au centre de Copenhague samedi 12 décembre 2009. Une immense foule était attendue pour une manifestation partant du centre ville à Bella Venter, où se trouvait la conférence au sommet de l'ONU sur les changements climatiques, visant à parvenir à un accord sur la façon de protéger le monde contre le réchauffement climatique catastrophique.
APPEL DE 35 PARLEMENTAIRES POUR LE TIBET
DANS LE CADRE DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE GLOBAL
(15 décembre)
Le gouvernement chinois a mis en œuvre des politiques de sédentarisation des nomades tibétains, en confisquant leurs terres, et les cultures des zones pastorales.
Des groupes de militants écologistes disent la participation des nomades tibétains est essentiel au maintien de la santé à long terme des écosystèmes et des ressources en eau que la Chine dépend.
La Conférence sur les changements climatiques de Copenhague ont été facturés par les organisateurs comme la "dernière chance" meilleure pour sauver la planète terre, et le plateau tibétain, aussi connu comme le «troisième pôle», est la principale victime du changement climatique.
Dans la Lettre ouverte aux Nations unies sur les changements climatiques, l'Organisation internationale du Réseau parlementaire sur le Tibet a recommandé «le rôle du Tibet dans les solutions au changement climatique."
L'action commune fait partie de la Déclaration de Rome sur le Tibet a adopté à la conférence de la 5e mondiale des parlementaires en 'tenue à Rome le mois dernier. Le 18-19 Novembre, les parlementaires de 30 pays réunis à Rome pour la Convention de parlementaires sur le Tibet et ont rédigé une déclaration pour sensibiliser sur cette question cruciale.
La lettre invite les gouvernements à explorer des mécanismes multinationaux de travailler en collaboration sur les défis du changement climatique au Tibet, y compris avec la participation directe des parties prenantes du Tibet.
«Nous écrivons à demander que les changements climatiques Conférence des Nations Unies à Copenhague accorder une grande attention à la« troisième pôle », que le Tibet est connu pour être le plus grand dépôt d'eau glaciaire entreposés à l'extérieur de l'Arctique et l'Antarctique,« les parlementaires pour le Tibet a écrit dans la lettre.
Météorologues chinois ont déclaré les températures sur le plateau tibétain sont à la hausse deux fois plus vite que le reste de la terre, et que le Tibet est devenu un baromètre de plus en plus important du changement climatique mondial.
«Les glaciers fondent, et la roche sombre et le sol, et en augmentant l'absorption du rayonnement solaire. En raison de variations résultant du cycle des moussons, de nombreux domaines, sur le plateau tibétain sont dessèchement et de désertification », précise la lettre.
La lettre dit terres du gouvernement chinois pour les politiques d'utilisation contribuent à l'accélération du réchauffement climatique et destruction de l'environnement, notamment la dégradation des prairies, sur le plateau fragiles en haute altitude du Tibet, et demande que des indépendants, des évaluations scientifiques internationales de l'évolution de la écosystèmes plateau tibétain, les ressources en eau et les politiques foncières de la Chine utilisation.
«Ces politiques d'utilisation des terres comprennent la construction d'infrastructures, l'accent étant mis sur l'urbanisation en dépit d'une population essentiellement rurale, et la sédentarisation des nomades, qui menace l'un des derniers exemples du pastoralisme durable sur la terre. Les Tibétains sont privés de l'intendance de leurs terres à un moment de crise de l'environnement », dit la lettre.
La lettre insiste sur le fait que la participation des scientifiques et des parties concernées du Tibet et de celles des nations qui dépendent de l'eau du Tibet est nécessaire à un examen rigoureux, l'analyse et l'interprétation des conditions sur le plateau. Elle fait valoir qu'une telle initiative «facilitera une base équitable et durable" approche à s'adapter et à atténuer les effets du changement climatique dans la région.
"Le Tibet est fondamental pour une solution globale aux changements climatiques, et le peuple tibétain doit jouer un rôle crucial dans la mise en œuvre des solutions», dit la lettre.
Les signataires de la lettre des membres du Parlement représentant les intergroupes parlementaires en Italie, Canada, Islande, Australie, Inde, Parlement européen, la France, le Royaume-Uni, la Suède, la Belgique, la Lituanie, les Pays-Bas, le Danemark, l'Estonie, la Pologne, l'Ecosse et le Tibétain Parlement en exil.
"La question de la dégradation de l'environnement du plateau tibétain et de l'impact du changement climatique devrait être abordée, notamment par le sommet de Copenhague," Matteo Mecacci, président de l'intergroupe Tibet du Parlement italien, a déclaré dans un communiqué de presse émis hier.
«Les politiques de la Chine sur le Tibet sapent non seulement les moyens de subsistance des nomades tibétains et les intervenants, mais aussi la préservation des ressources naturelles qui sont importantes non seulement pour les Tibétains, mais pour des centaines de millions de personnes en Asie et au-delà"
Phayul, Mardi 15 décembre
Traduction de la rédaction
Rencontre avec Rebiya Kadeer,
la voix des Ouïgours de la Chine