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Événements de l'année 2008

ÉVÉNEMENTS DE L'ANNÉE 2008



Le sombre rapport 2008 du TCHRD

Le Centre tibétain pour les droits de l'Homme et la démocratie a publié son rapport annuel pour l'année 2008. Ce document de 167 pages fait état d'un nombre sans précédent de violations des droits humains et des libertés fondamentales. Le TCHRD a reçu des informations sur plus de 120 Tibétains tués lors de manifestations. Il recense plus de 6500 cas d'arrestations ou de détentions abusives et l'on reste sans nouvelle de plus d'un millier de Tibétains.



Le discours du Dalaï-Lama en français

Le texte intégral du discours prononcé par le Dalaï-Lama devant le Parlement européen, le 4 décembre dernier, est désormais disponible en français, grâce à la traduction effectuée par le Bureau du Tibet de Paris.
 


Au Parlement européen
Remise du Prix Sakharov 2008 pour la liberté de pensée


La cérémonie de remise du Prix Sakharov 2008 s'est déroulée le 17 décembre, à Strasbourg. En l'absence du lauréat, Hu Jia, en prison, et de sa femme, assignée à surveillance. Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen, a souligné que Hu Jia « a été nominé en tant que représentant des voix de la Chine et du Tibet qui se sont tues ».

     Voir le site du Prix Sakharov


Le Dalaï-Lama invite l'Europe au dialogue et à la fermeté


« Je crois de moins en moins à la volonté du gouvernement chinois de négocier sérieusement avec les Tibétains » a déclaré le Dalaï-Lama devant le Parlement européen, à Bruxelles, le jeudi 4 décembre. « Mais je continue à faire confiance au peuple chinois ».

     Communiqué de presse   -   Dépêche AFP   -   Discours du Dalaï-Lama (en anglais) 


Le Président n'ira pas

Hans-Gert Pöttering, Président du Parlement européen, a annoncé qu'il ne participerait pas à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, considérant insuffisants les progrès réalisés dans le dialogue entre les autorités chinoises et les représentants du Dalaï Lama.
Publié le 10 juillet sur le site du Parlement européen.

     Voir le communiqué de presse     -     Voir la résolution du Parlement européen   


Violences au Tibet

Suite au débat du 26 mars, les députés ont adopté une résolution sur le Tibet condamnant les récentes répressions par les forces de sécurité chinoises. Ils demandent une enquête indépendante sous l'égide de l'ONU, et appellent à une position européenne commune quant à la participation des dirigeants de l'UE à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques en août.
Publié le 15 avril sur le site du Parlement européen.

     Voir l'article sur le site d'origine


Résolution du Parlement européen

Le Parlement européen condamne fermement la répression brutale exercée par les forces de sécurité chinoises contre les manifestants tibétains et tous les actes de violence, quelle qu'en soit l'origine, qui ont eu lieu dans les rues de Lhassa et ailleurs au Tibet.
Texte adopté le 10 avril, publié sur le site du Parlement européen.


L'appel du président du Parlement tibétain

Karma Chophel, Président du Parlement tibétain en exil, a appelé l'Union européenne à soutenir toute une série de demandes pour faire bouger le gouvernement chinois dans la crise qui secoue son pays. Il s'exprimait devant les membres de la commission des affaires étrangères, dans la foulée du débat consacré au Tibet qui s'est tenu en plénière. Outre l'attitude que l'UE devrait selon lui adopter, M. Chophel a notamment abordé les objectifs d'avenir des Tibétains.
Publié le 27 mars sur le site du Parlement européen.



Débat au parlement européen

Réunis en session extraordinaire à Bruxelles, les députés ont condamné les récentes répressions au Tibet. Au centre de ces discussions : l'éventualité d'un boycott des jeux olympiques de Pékin. Mais pour certains députés, les jeux apparaissent comme un moyen de promouvoir les droits de l'Homme en Chine.
Publié le 26 mars sur le site du Parlement européen.

     Voir l'article sur le site d'origine
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La rencontre entre le Dalaï-Lama et M. Sarkozy


6 décembre - C'est finalement à Gdansk, en Pologne, qu'ils se sont rencontrés. Retour et réactions sur cet événément, par différents sites. Avec notamment une interview du Dalaï-Lama, filmée le lendemain de cet entretien, et un billet de Jean-Paul Ribes, qui qualifie la rencontre de « normale, juste et sage ».

Le Dalaï-Lama invite l'Europe au dialogue et à la fermeté

4 décembre - « Je crois de moins en moins à la volonté du gouvernement chinois de négocier sérieusement avec les Tibétains » a déclaré le Dalaï-Lama devant le Parlement européen. « Mais je continue à faire confiance au peuple chinois ».

Evolution de la "Voie médiane", union sacrée autour du Dalaï-Lama

23 novembre - Ce sont les deux principaux résultats du Congrès spécial de six jours, à Dharamsala, qui a réuni près de 600 responsables et représentants tibétains, venus du monde entier.

Discours du Dalaï-Lama sur les relations sino-tibétaines
 

25 octobre - Le site Tibet-Info présente un extrait du discours prononcé par le Dalaï Lama, lors du 48ème anniversaire du Tibetan Children Village, sur les relations sino-tibétaines et la convocation à une réunion spéciale au mois de novembre 2008. La traduction en a été assurée par le Bureau du Tibet de Paris.


Le Prix Sakharov pour la liberté de pensée est décerné à Hu Jia
 

23 octobre - C'est « au nom de tous les sans-voix de Chine et du Tibet », que le Prix Sakharov a été décerné au dissident chinois Hu Jia, a déclaré Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen.

Premier congrès des Tibétains d'Europe

12 octobre - 127 délégués de 15 pays européens ont tenu leur premier congrès, les 11-12 Octobre 2008 à Bâle (Suisse). Ils ont approuvé un plan d'action visant à relancer et à intensifier la campagne pour le Tibet en Europe.

La visite du Dalaï-Lama en France


  (photo Reuters)

Au programme du Dalaï-Lama, douze jours de visite du 12 au 23 août. Avec pour temps fort une série d'enseignements dispensés à Nantes.

      Voir le programme de la visite   -   Voir la carte de ses déplacements 


12 août - C’est à Veneux-Les Sablons, qu’a débuté la visite du Dalaï-Lama en France. Sept cent personnes se pressaient dans l’enceinte de cet institut fondé et dirigé par le maître tibétain Dagpo Rimpotché.

     Voir l'article du Nouvel Observateur 


13 août - « La terreur règne au Tibet aujourd'hui » : c'est le message délivré par le Dalaï-Lama, lors de son entretien au Sénat avec les parlementaires français.


Le Dalaï-Lama, pendant sa conférence de presse du 13 août 2008.
(Crédit photo : François Bouchon / Le Figaro)

Le compte-rendu intégral de cette rencontre est en ligne, sur le site du Groupe d'information pour le Tibet.

     Voir l'article du Nouvel Observateur   -   Voir le compte-rendu de la rencontre 


Du 15 au 20 août - Certaines sessions des enseignements du Dalaï-Lama à Nantes, sont visibles en vidéo sur Internet, grâce à l'association Océan de sagesse-Nantes 2008. A défaut, on peut toujours télécharger les textes commentés par le Dalaï-Lama.

     Voir le site Océan de sagesse-Nantes 2008 


16 août - A l'issue de sa rencontre avec le Dalaï-Lama, samedi, Ségolène Royal a appelé Pékin à "renouer le dialogue" avec le prix Nobel de la Paix et a annoncé  son intention de se rendre au Tibet.

      Voir la dépêche de l'AFP 


19 août - Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, s'entretiendra avec le Dalaï-Lama le 22 août près de Lodève et lui exprimera sa « solidarité pour le combat courageux qu'il mène depuis tant d'années », a-t-elle annoncé mardi à l'AFP. Bernard Kouchner et Carla Bruni-Sarkozy sont aussi sur l'agenda du chef spirituel des Tibétains, le même jour.

      Voir la dépêche AFP 


19 août - Dans une interview au quotidien Ouest-France, le Dalaï-Lama revendique plus que jamais une autonomie véritable pour son pays.

      Lire l'interview dans Ouest-France  


21 août - Dans un entretien au Monde, le Dalaï-Lama dénonce « le projet de répression brutale » au Tibet et évoque l'avenir politique du Tibet après les Jeux olympiques de Pékin. (L'entretien n'est plus disponible gratuitement sur le site du journal Le Monde).

     Voir la dépêche AFP   -   Voir l'article du Figaro      


21 août - Plus de 12 minutes d'interview du Dalaï-Lama, en vidéo et avec traduction en français, sur le site d'Euronews. En prime, la transcription intégrale de cet entretien où tous les sujets sont abordés. (La vidéo n'est plus disponible en ligne sur le site d'Euronews).

     Lire l'interview sur le site d'Euronews 


22 août - Carla Bruni-Sarkozy, Bernard Kouchner et Rama Yade ont rencontré le Dalaï-Lama vendredi, à l'occasion de l'inauguration du temple bouddhiste de Lérab Ling à Roqueredonde, dans l'Hérault. A l'issue d'un entretien à huis clos, Bernard Kouchner a déclaré : « Le Dalaï-Lama est toujours le bienvenu », avant de s'engouffrer dans sa voiture. On l'a connu plus disert et plus démonstratif, y compris sur la question du Tibet !

     Voir la dépêche de l'AFP   -   Voir Libération   -   Voir Le Nouvel observateur 


22 août - La présence d'Alain Juppé à l'inauguration du centre Lerab Ling, vendredi dernier, en a surpris plus d'un. Voici ce qu'en dit le maire de Bordeaux sur son blog : « Nous sommes invités par quelques amis passionnés de bouddhisme ou carrément convertis. J'y vais par curiosité, et surtout pour manifester ma solidarité avec le peuple tibétain qui se bat pour sa liberté religieuse (ou spirituelle) et pour son identité culturelle ».

     Voir le blog d'Alain Juppé


23  août - Le Dalaï-Lama a décollé de Roissy samedi peu après 11H00, clôturant sa visite entamée le 12 août. Lors de son entretien de la veille avec Bernard Kouchner, il a « exprimé son sentiment sur la situation qui règne actuellement au Tibet et notamment qu'il y a une certaine forme de répression extrêmement brutale qui continue à régner en parallèle aux Jeux Olympiques », a déclaré à la presse son interprète, Matthieu Ricard, qui a assisté à la rencontre.

      Voir la dépêche de l'AFP 

 

Sarkozy, clown diplomatique

12 août - « Non seulement le président s'est mis à dos les Chinois, mais en paraissant s'incliner devant le diktat de Pékin, il a déçu les défenseurs des droits de l'homme ». Dans une chronique en ligne sur le site de Marianne, Roland Hureaux relève les contradictions de Nicolas Sarkozy.
 

Les manifestations du 8 août à Paris

9 août - Plusieurs centaines de personnes ont pris part à deux manifestations dans le centre de la capitale française à l’appel d’organisations de défense des droits de l’homme ou de soutien à la cause tibétaine.

Une banderole à Pékin pour le Tibet
 
(cliché photo SFT)

6 août - Quatre manifestants ont brandi des drapeaux tibétains et une banderole disant « Un monde, un rêve: le Tibet libre », aux abords du stade où aura lieu la cérémonie d'ouverture des JO à Pékin, a fait savoir l'organisation Étudiants pour un Tibet libre. L'article du Nouvel Observateur, référencé en lien ci-dessous, montre un petit reportage-vidéo de l'action, de l'AFP, avec la déclaration par téléphone du grimpeur, traduite en français.

L'Espagne juge Pékin

6 août - La justice espagnole s'est déclaré compétente pour instruire une plainte pour génocide déposée à Madrid contre sept responsables politiques et militaires chinois après la répression des troubles de la mi-mars au Tibet. Une autre plainte de 2006, pour "génocide, crimes contre l'humanité, torture et terrorisme contre le peuple tibétain" est actuellement instruite par un juge de l'Audience nationale en Espagne.

« Se rendre aux JO de Pékin rappelle "l'esprit de Munich" »

2 août - « C'est le même esprit de complaisance et d'abandon » que lorsque la France et le Royaume-Uni ont reconnu l'annexion des Sudètes par Hitler, estime Lionnel Lucas. « Aujourd'hui, il n'y a que le frémissement des contrats et des billets de banque qui explique notre lâcheté », ajoute le député.

« Pékin n'a respecté aucun engagement »

1er août - Daniel Cohn-Bendit a de nouveau demandé aux dirigeants occidentaux de boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, estimant que les autorités chinoises n'avaient respecté aucun de leurs engagements.

Droits de l'homme, connais pas !

1er août - Dans un entretien avec la presse étrangère, le président chinois Hu Jintao a demandé aux médias de travailler dans la légalité et l'objectivité. Selon Nicholas Bequelin, de l'organisation Human Rights Watch, quand M. Hu dit espérer une couverture "objective", "il faut entendre conforme à la ligne du parti" communiste chinois. Certains sites, comme ceux d'Amnesty International ou de Reporters sans frontières sont redevenus accessibles. D'autres restent bloqués. A la fin de la rencontre, un journaliste allemand a demandé s'il pouvait poser une question sur les droits de l'Homme, mais le président n'a pas réagi.

Qui boucle quoi et pour qui ?

Un quartier bouclé. Des parlementaires sur le pavé. Lionnel Luca, président du Groupe d’étude de l'Assemblée sur le Tibet, avait convié ses collègues députés à se retrouver devant l’Ambassade de Chine de Paris, mardi 15 juillet. « Pour témoigner avec dignité (et avec notre écharpe tricolore) de notre désapprobation et obtenir les visas demandés depuis quatre mois, pour qu’une délégation d’entre nous puisse se rendre au Tibet réouvert aux étrangers depuis peu », avait-il annoncé.

Mais, contrairement à la publicité, les réceptions de l'ambassadeur de Chine ne sont pas renommées pour l'accueil du maître de maison. Les députés n'ont pas été reçus. Son Excellence manque vraiment de respect envers les représentants de notre république !
 
Ci-dessous les photos de notre ami Roland, qui était justement de passage ce jour-là dans la capitale.

(Photos : Roland Rangeard)


Pékin vide les monastères du Tibet

10 juillet - Le régime chinois a renforcé sa répression au Tibet, début juillet. Plus d'un millier de jeunes moines ont été raflés ces dernières semaines, affirme l'ONG Student for a free Tibet.

Un seul droit pour les athlètes aux J.O. : Fermez-la !

10 juillet - Le nouveau règlement édicté par le CIO encadre très strictement le droit d'expression des athlètes et au-delà, de toutes personnes accréditées par l'organisation. Voyage aux pays des merveilles de la censure olympique, par David Servenay, sur Rue89.com, un site d'information indépendant et participatif.

Lettre ouverte de Thupten Gyatso

9 juillet - « Lors de la septième rencontre entre les émissaires de Sa Sainteté le Dalaï-Lama et les autorités chinoises, aucun progrès n’a pas été enregistré sur la question du Tibet », souligne Thupten Gyatso, président de la Communauté tibétaine de France, dans une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, où il demande au Chef de l'état de recevoir le Dalaï-Lama lorsqu'il viendra en France.

Nicolas Sarkozy sera présent à la cérémonie d’ouverture des JO

9 juillet - « Une trahison des dissidents et de ses propres convictions » : voilà comment Reporters sans frontières qualifie la décision de Nicolas Sarkozy. « Cette décision contredit les promesses énoncées par le président français qui avait clairement conditionné sa présence à la reprise d’un vrai dialogue entre les autorités chinoises et le Dalaï-Lama. Les rencontres qui ont lieu à Pékin récemment n’ont débouché sur rien ».

La Chine cherche à gagner du temps

5 juillet - Les pourparlers qui ont eu lieu à Pékin entre la Chine et des représentants du Dalaï-Lama n'ont pas permis de progresser, a indiqué Lodi Gyari, qui a participé aux discussions avec des responsables chinois. « Les Tibétains et mes amis ont de plus en plus l'impression que toute la tactique du gouvernement chinois consiste à gagner du temps à nos dépens ».

Sarkozy n'est pas le bienvenu

4 juillet - « Président Sarkozy, les internautes chinois ne te souhaitent pas la bienvenue ». Voilà le message très clair qui est apparu en titre d'une page publiée par sina.com, le premier portail chinois en nombre de connexions, à propos de la participation toujours hypothétique du président de la République à la cérémonie d'ouverture.

L'article du Figaro donne le ton. En guise d'illustration, celui du Nouvel Observateur rappelle de quelle manière certains Chinois ont traité le drapeau français.

Chine-Tibet : une rencontre symbolique avant les JO

1er juillet - Sur la question du Tibet, les responsables du Parti communiste chinois raisonnent de la même façon depuis quarante ans. Il suffit, selon eux, de frapper fort les manifestants lors des émeutes qui, régulièrement, secouent la région, et d'attendre la mort du Dalaï-Lama qui, depuis des décennies, est présenté aux Chinois comme « un loup déguisé en moine ».

PAU HISSE LES COULEURS DU TIBET

Vendredi 27 juin à Pau, sur le boulevard des Pyrénées, a eu lieu l'inauguration officielle du drapeau tibétain, hissé sur un mât géant. Depuis, on peut le voir, face à la montagne, aux côtés des drapeaux français, européen et régionaux. L'événement était organisé par la mairie de Pau et l'Association Paloise pour l'Art et la Culture du Tibet « fiers et heureux de défendre ensemble et depuis plus de 25 ans, l'honneur et les valeurs du peuple tibétain et de sa culture ». La cérémonie s'est déroulée avec simplicité et dignité, en présence de la Première adjointe au maire de Pau, de membres du conseil municipal, de membres APACT et de Palois.

Voici des photos de cette manifestation du 27 juin, communiquées par l'APACT.



De droite à gauche : Lama Tashi Gyatso, maître Nyingmapa; Anne Castera,
Première adjointe au maire de Pau; Denise Puntsok Drolma Campet, présidente
de l'APACT et Romain Piro, chargé des relations avec la presse.



Le texte inscrit sur la stèle, à la base du mât où le drapeau a été hissé, commence
par une inscription en tibétain que nos visiteurs connaissent bien : TASHI DELEK !


Autour du drapeau tibétain, « pour le droit d'un peuple à vivre sur sa terre,
en paix, dans la dignité et le respect de ses traditions ».


Les couleurs du Tibet, dans le ciel de Pau
Clichés photo : APACT      
 
 
Cette opération s'ajoute déjà réalisé dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en particulier à Sarrance et à Oloron.



 
Clichés photo : APACT  


Samedi 7 juin 2008, le drapeau tibétain a été hissé sur la Maison des jeunes de Sarrance, village de la vallée d'Aspe, en présence du député Jean Lassalle, de Jean-Pierre Chourrout-Pourtalet maire de Sarrance, des membres du conseil municipal et de la maison des jeunes ainsi que des représentant de l'APACT, Association paloises pour l'art et la culture du Tibet.


A Sarrance, sur la Maison des Jeunes, le 7 juin 2008



Depuis 2005, le drapeau tibétain flotte aussi à Oloron, sur un rond-point qui porte le nom du Tibet libre, où une pierre fait office de stèle et porte gravée l'inscription :
« Rond-point du Tibet libre - Inauguré avec les représentants du gouvernement du Tibet en exil, le 5 mars 2005 ».


A Oloron, le Rond-point du Tibet libre, inauguré en mars 2005

 
Clichés photos : APACT      
 
 
Les accusations du gouvernement tibétain en exil. Selon Thubten Samphel, porte-parole du gouvernement tibétain en exil, 203 personnes ont été tuées dans les émeutes au Tibet "réprimées" par la Chine. Pékin a condamné 30 émeutiers de Lhassa, dont certains jusqu'à la prison à vie.



Le Dalaï-Lama citoyen d'honneur polonais
 
26 juin - Le Dalaï-Lama est devenu citoyen d’honneur de la ville de Wrocław. Son représentant à Londres, qui a reçu en son nom la distinction, a transmis aux autorités un message de la part du chef spirituel tibétain : « Nous sommes tous pareils. La couleur de la peau et les vêtements ne sont que des détails extérieurs. Ce qui décide de notre humanité c’est la capacité de montrer de l’empathie et c’est elle qui nous permettra de survivre dans un monde qui rétrécit de plus en plus ».

L'ordre chinois règne à Lhassa

Voici quelques photos et liens tirés du site de l'AFP, qui retracent le passage de la flamme des J.O. à Lhassa, le samedi 21 juin. Avec aussi des reportages sur les deux journées qui ont précédé et suivi ce triste événement.


Samedi 21 juin à Lhassa. Le relais de la flamme des J.O. s'est déroulé dans une ville étroitement surveillée et fermée aux touristes étrangers. Soufflant le chaud et le froid, Pékin avait annoncé, la veille, la libération d'un millier de personnes accusées d'être impliquées dans les émeutes de Lhassa. Dimanche, la flamme était au Qinghai, où vit une importante minorité tibétaine.


Militaires chinois en patrouille devant le Potala, le vendredi 20 juin (photo AFP)


La flamme des J.O. devant le Norbunlika, samedi 21 juin (photo AFP)


Troupes chinoises en patrouille devant le Potala, le 21 juin (photo AFP)


Les Tibétains manifestent au Népal...

500 exilés tibétains ont manifesté samedi devant l'ambassade de Chine à Katmandou, contre le passage de la flamme olympique à Lhassa. Ils ont été interpellés par la police népalaise, avant d'être conduits dans différents centres de détention, puis libérés dans la soirée.


Arrestation d'une manifestante pour le Tibet,
samedi 21 juin à Katmandou (photo AFP)



...et en Inde, à l'issue de la marche de retour au Tibet

Plus de 350 participants de la Marche vers le Tibet et un millier de Tibétains en exil, venus de sept différents camps de réfugiés, ont organisé une manifestation au Parc Gandhi de Dehradun, pour condamner le passage de la flamme des J.O. au Tibet.


Manifestants défilant dans la ville de Dehradun, le 21 juin (photo TPUM)

Cette Marche du retour vers le Tibet a pris fin deux jours plus tôt, à l'entrée de la ville frontière de Darchula, dans les collines de l'Etat d'Uttarakhand. Les cinquante marcheurs restants se sont rendus pacifiquement, mais avec beaucoup d'émotion et de passion, aux centaines de policiers qui bloquaient leur route.



Pékin médaille d'or de la langue de bois

12 juin - Dans une conférence de presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères rend le Dalaï-Lama et sa « clique » responsables de la fermeture du Tibet aux journalistes étrangers. En matière de propagande et de langue de bois, les autorités chinoises méritent vraiment la médaille d'or.

Le drapeau du Tibet sur le Toit du monde

 
Mostafa Salameh, un grimpeur jordanien de 37 ans, est l'auteur de ce coup d'éclat. D'après un habitant de Namché Bazar, capitale du pays Sherpa, un Américain et un Canadien ont également arboré des tee-shirts marqués "Free Tibet" dans leur ascension.
Publié par Phayul le 4 juin.

Le Tibet toujours fermé à la presse étrangère

Malgré l'ouverture du Sichuan aux journalistes, la répression au Tibet se déroule toujours à huis clos, constate Reporters sans frontières. L'organisation dénonce aussi le harcèlement dont sont victimes les Chinois qui prennent position en faveur des Tibétains.

Fin de la visite du Dalaï-lama en Angleterre

Le Dalaï-Lama a achevé sa visite en Angleterre avec une conférence donnée à Oxford, vendredi 30 mai, avant de repartir en Inde, samedi. Sur le plan politique, on retiendra sa rencontre avec Gordon Brown (voir ci-dessous) et son interview au Financial Times.

La rencontre qui dérange

La Chine a dénoncé, samedi, la rencontre de la veille entre le Premier ministre britannique Gordon Brown et le Dalaï Lama, reprochant à Londres de s'immiscer dans ses affaires intérieures.
Publié par l'AFP le 24 mai.

Des témoignages du génocide tibétain
 
Des Tibétains ont été entendus comme témoins, en Espagne, par un juge instruisant une plainte pour génocide contre le peuple tibétain.
Publié sur le site Phayul le 18 mai.
 

    
Voir la traduction     -     Voir l'article de Phayul  


Un Tibétain témoigne de la répression chinoise à Lhassa

Une dépêche AFP du 13 mai (en anglais), présente le témoignage de Kusang Sonam, réfugié depuis peu au Népal. Ce Tibétain raconte la chasse à l'homme à laquelle s'est livrée l'armée chinoise à Lhassa, après les manifestations du mois de mars.

    
Voir la traduction     -     Voir la dépêche AFP


Une interview du Dalaï-Lama

A l'occasion de la visite en Allemagne du Dalaï-Lama, le magazine Der Spiegel a publié une longue et passionnante interview avec le chef spirituel des Tibétains. Il parle des troubles à Lhassa, des discussions en cours avec les autorités chinoises, du choix de la non-violence, des scénarii de sortie de crise, de sa succession.
Traduction publiée le 12 mai sur le site du Nouvel Observateur

Pour un "dialogue substantiel" sur l'autonomie

Les premiers contacts entre la Chine et les émissaires du dalaï lama ne seront utiles que si Pékin accepte un "dialogue substantiel" sur l'autonomie du Tibet, a déclaré la ministre de l'information du gouvernement tibétain en exil, Kesang Yankyi Takla.
Publié par l'AFP le 6 mai 2008.

« Dénoncer le comportement de la Chine au Tibet me semble normal ». Dans une interview au Journal du Dimanche, le footballeur Lilian Thuram donne son point du vue de sportif et de partisan de la non-violence.
Publié par le Journal du Dimanche le 4 mai.


Un appel du Dalaï-Lama

Cet appel a été lancé par le Dalaï Lama le jeudi 24 avril, alors qu'il était en voyage aux Etats-Unis. Nous le reproduisons ici en français, dans une traduction réalisée par nos soins, et dans la version anglaise qui figure sur le site officiel du Dalaï-Lama (voir référence en lien, ci-dessous).


Un message du Dalaï-Lama à ses frères et sœurs spirituels chinois

Aujourd’hui je voudrais lancer un appel personnel à tous mes frères et sœurs spirituels chinois, de République Populaire de Chine et d’ailleurs, en particulier aux disciples du Bouddha. Je vous sollicite en tant que moine bouddhiste et élève de notre vénéré maître, le Bouddha. J'ai déjà lancé un appel à la communauté chinoise. Maintenant, j’en appelle à vous, mes frères et sœurs spirituels, au sujet d’un problème humanitaire urgent.

Chinois et Tibétains partagent un même héritage spirituel dans le bouddhisme Mahayana. Nous adorons le Bouddha de la compassion - Guan Yin dans la tradition chinoise, Tchenrézi dans la tradition tibétaine - et nous révérons la compassion, envers tous les êtres qui souffrent, comme l’un des plus hauts idéaux spirituels. En outre, dans la mesure où le Bouddhisme s'est d’abord répandu en Chine, avant son départ de l’Inde pour le Tibet, j’ai toujours estimé les bouddhistes chinois avec le respect dû aux frères et sœurs spirituels aînés.

Comme le sait la plupart d’entre vous, depuis le 10 mars de cette année, une série de manifestations a eu lieu à Lhassa et dans de nombreuses régions tibétaines. Elles sont le résultat dun profond ressentiment tibétain envers la politique du gouvernement chinois. J’ai été profondément attristé par la perte de vies humaines, autant chinoises que tibétaines, et j’ai immédiatement incité les autorités chinoises et les Tibétains à la retenue. J’ai tout particulièrement demandé aux Tibétains de ne pas recourir à la violence.

Malheureusement, les pouvoirs chinois ont eu recours à des méthodes brutales pour faire face à ces événements, malgré les exhortations à la retenue de nombreux dirigeants internationaux, d'organisations non gouvernementales et de personnalités mondialement reconnus, parmi lesquelles de nombreux universitaires chinois. Dans le tumulte des événements, il y a eu des pertes de vies humaines, des blessures pour beaucoup et la mise en détention pour un grand nombre de Tibétains. La répression se poursuit, en visant particulièrement les institutions monastiques, berceaux de la connaissance et de la tradition bouddhistes. Beaucoup sont maintenant fermées. Des comptes-rendus nous rapportent que de nombreux détenus sont battus et traités cruellement. Ces mesures répressives semblent faire partie d’une politique systématique, approuvée officiellement.

En l'absence d'observateurs internationaux, de journalistes ou même de simples touristes autorisés au Tibet, je suis profondément précoccupé par le sort des Tibétains. Beaucoup de ceux qui ont été blessés durant la répression, en particulier dans les régions réculées, craignent de demander une aide médicale par peur dêtre arrêtés. D’après des sources sûres, des personnes fuient vers les montagnes où elles n’ont ni refuge, ni nourriture. Ceux qui restent derrière elles, vivent dans la crainte constante d’être parmi les prochains arrêtés.

Je suis profondément peiné de cette souffrance manifeste. Je suis très inquiet des conséquences que pourraient engendrer ces tragiques développements. Je ne crois pas que des mesures répressives puissent fournir une solution à long terme. La meilleure façon d’aller de l’avant serait de résoudre les difficultés entre les Tibétains et l’autorité chinoise par le dialogue, comme je l’ai préconisé depuis longtemps. A plusieurs reprises, j'ai assuré les autorités de la République Populaire de Chine que je ne recherchais pas l’indépendance. Ce que je souhaite est une véritable autonomie pour le peuple tibétain, qui garantirait la pérennité de notre culture bouddhique, de notre langue, et de l’identité propre à notre peuple. La riche culture bouddhiste tibétaine fait partie du patrimoine culturel encore plus large de la République Populaire de Chine et elle a le potentiel pour être bénéfique à nos frères et sœurs chinois.

A la lumière de cette présente crise, je vous sollicite tous afin de contribuer à demander l’arrêt immédiat des répressions brutales qui ont cours actuellement, la remise en liberté de tous les détenus, et la prise en main médicalisée des blessés.

Le Dalaï Lama
Hamilton, Etat de New-York, USA
Le 24 Avril 2008.


Cliché photo : Archive Reuters   

Les élus parisiens s'insurgent des pressions
de l'ambassade de Chine


Paris compte deux citoyens d'honneur de plus : le Dalaï-Lama et le dissident chinois Hu Jia. Le Point dévoile, preuve à l'appui, les pressions de l'ambassade de Chine avant le vote.
Publié le 22 avril sur le site du journal Le Point

Pour Noël Mamère, "Sérandour s'est "couché" devant Pékin". Le député-maire de Bègles rappelle qu'en Chine, "on exécute des syndicalistes, on enferme, on emprisonne, on torture des gens qui réclament simplement la liberté d'expression".
Publié le 20 avril sur le site du Nouvel Observateur.

Forum sur le Tibet avec Claude Levenson

Un dialogue sur Internet avec l'auteur de "Tibet, la question qui dérange" (janvier 2008, Albin Michel) et d'un tout récent "Que-sais-je" consacré au Tibet (avril 2008).
Publié le 16 avril, sur le site du Nouvel Observateur.

"Le dernier maoïste de France"

Dans sa réponse à Jean-Luc Mélenchon, Jean-Paul Ribes explique pourquoi le Tibet était bien un État indépendant, avant son invasion par la Chine, suivant les conditions généralement acceptées par la loi internationale.
Publié le 14 avril 2008 sur le site Tibet-Info.

Les intervenants du Trocadéro

Voici ceux que la télévision ne vous a pas montrés : les intervenants qui se sont succédés à la tribune de l'esplanade du Trocadéro, le 7 avril, à Paris.

Tous ont livré des témoignages passionnés et parfois bouleversants sur les exactions des autorités chinoises au Tibet, en Chine, au Turkménistan, en Birmanie, au Vietnam, au Darfour et sur la lutte, à l'échelle mondiale, pour la cause des Droits de l'Homme.
 

Les couleurs de la France, du Tibet, du Turkmenistan et du Vietnam réunies


Celle qui porte la flamme de la liberté
a vécu douze ans d'horreur en prison pour avoir crié "Vive le Tibet libre"


Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des Droits de l'Homme


Lionnel Luca, président du Groupe parlementaire sur le Tibet, Noël Mamère et l'actrice Véronique Jannot



Un parlementaire belge


Il a passé neuf années en prison pour avoir jeté des œufs et de la peinture sur un portrait de Mao...



Une représentante du Myanmar (Birmanie)



Représentant du Darfour...



Membre de l'association Darfour 24



L'écrivain Irène Frain


Un représentant à Paris du gouvernement tibétain en exil



Un artiste chanteur tibétain venu de Londres apporte son témoignage sur la répression au Tibet



Noël Mamère, député-maire de Bègles, entre un élu parisien et le représentant du Comité tibétain de France



Un représentant du Parti
démocrate chinois



Un représentant du Turkménistan



... et montre les badges qu'il arbore sous son blouson



Une représentante du Vietnam



... le même en gros plan


L'intervention, l'indignation et la colère de la chanteuse et actrice Jane Birkin devant la situation faite au Tibet

Clichés photos : Roland Rangeard


Tchat avec Matthieu Ricard

L'interprète du Dalaï-Lama est l'un des Français qui connait le mieux le Tibet. Il parle de la situation dans ce pays et des événements liés aux prochains JO 2008.
Publié le 7 avril sur le site du journal Le Monde.

Une mise en garde de Jean-Paul Ribes, concernant la photo de soldats recevant des tenues de moines tibétains.
Publié le 1er avril, sur le site Tibet-info.

    
Voir l'article en ligne

.

La charte 08 pour l'espoir

Plus de trois cents Chinois, de tous les secteurs de la société chinoise, ont pris le risque de signer en décembre 2008 un manifeste pour une Chine démocratique baptisé "Charte 08". Un texte auquel les Tibétains apportent leur soutien.



  La souffrance quotidienne des Tibétains

Une occupation militaire écrasante. Un flicage policier constant. Des arrestations arbitraires. Des monastères vidés. Des moines et des nonnes harcelés. Des nomades sédentarisés de force. Des jeunes citadins disparaissant sans laisser de traces. Des tortures abjectes... Un Français raconte son périple à travers le Tibet, neuf mois après la révolte de Lhassa. Un témoignage exceptionnel sur la souffrance quotidienne des Tibétains, en ligne sur le site du Nouvel Observateur.



Torture à l'encontre des Tibétains

Le Bureau du Tibet de Genève vient de présenter un rapport sur les cas avérés de torture à l'encontre du peuple tibétain, de 2000 à 2008.



De nouveau arrêté
après son témoignage à visage découvert

Akhu Jigme, un moine tibétain du monastère de Labrang, a été arrêté une première fois en mars dernier et torturé. Relâché au seuil de la mort, il a témoigné devant une caméra des traitements qu'il a subi.

Selon le TCHRD, Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, 50 hommes de la police armée et du bureau de la sécurité publique sont arrivés en camions et ont emmené Jigme, hors de son domicile à Labrang.



Sans nouvelle d'un millier de Tibétains

Le Centre tibétain pour les droits de l'Homme et la démocratie (TCHRD) parle d'une disparition massive de Tibétains depuis mars dernier.


Kardze : la révolution culturelle
annonce son retour au Tibet

Cela se passe à Kardze, dans la région tibétaine du Kham. Une région où les Tibétains sont connus pour leur profond attachement à l'identité nationale tibétaine et où ils ont particulièrement souffert de la politique économique chinoise, qui les a dépossédés de leurs terres et de leur mode de vie, au profit de colons engagés dans l'extraction de minerais.

Kardze (Ganzi en chinois) est l'un des 18 comtés de la préfecture autonome tibétaine de la province du Sichuan. Des consignes de répression dignes de la révolution culturelle y ont été décidées au plus haut niveau de la préfecture, comme en atteste un document en tibétain, daté du 28 juin 2008 et diffusé sur un site Internet officiel. L'organisation ICT (International Campaign for Tibet) en a donné une traduction en anglais, que nous avons à notre tour traduite en français. Sa lecture se passe de tout commentaire. On espère que cela ne représente pas un avant-goût de ce qui attend les Tibétains après la fin des JO. On le redoute aussi fortement.

Mesures pour traiter avec fermeté les monastères rebelles ainsi que les moines et nonnes individuellement

Par ordre du gouvernement populaire de Ganzi, TAP, N°2.

Ces mesures ont été décidées par la troisième réunion de travail du Comité permanent de la préfecture du gouvernement populaire et entrent en vigueur à compter du jour de leur promulgation.

Chef de la préfecture : Li Zhangping, 28 juin 2008.

Afin de défendre la stabilité sociale, la loi socialiste et les intérêts fondamentaux du peuple, les mesures énumérées ci-dessous ont été résolument consignées pour faire face à ceux qui participent à des activités illégales incitant à la division des nationalités, tel que crier des slogans réactionnaires, distribuer des écrits réactionnaires, brandir et propager le « drapeau aux lions des neiges » et participer à des manifestations illégales.

Partie 1 : traiter avec fermeté les moines et nonnes fauteurs de troubles

1 - Dans le cas où ceux qui ont commis des infractions mineures font preuve d'une bonne attitude et reconnaissent leurs erreurs et leur culpabilité dans une déclaration écrite, leur chef de maisonnée devra se porter garant (qu'ils ne commettront pas d'autre infraction), les garder à l'intérieur et s'assurer qu'ils suivent scrupuleusement une rééducation.

2 - Ceux dont les infractions sont plus graves, mais qui sont prêts à l'admettre, devront, après avoir subi une rééducation, faire une sincère confession de culpabilité, rédiger volontairement un compte-rendu des principaux points de leur affaire et soumettre une déclaration écrite de culpabilité. Jusqu'à ce qu'il en soit ainsi, ils seront gardés en détention pour faire de la rééducation.

3 - Ceux coupables de graves infractions et qui font preuve d'obstination feront l'objet d'une notification ferme. Ils recevront un avertissement, seront privés de leurs droits de pratiquer la religion, expulsés des monastères et gardés en détention pour faire de la rééducation.

4 - Ceux impliqués dans l'instigation de désordres et d'activités séparatistes, l'élaboration de conspirations, la formation d'organisations et qui ont un rôle de meneur, seront non seulement fermement sanctionnés selon la loi, mais verront aussi leurs droits de pratiquer la religion annulés. Ils seront expulsés de leur monastère et n'auront plus le droit de servir en tant que religieux. Aucun monastère ne sera autorisé à les accueillir et, s'il en était ainsi, les responsables des comités de gestion de ces monastères seraient alors tenus responsables de soutenir et d'abriter des séparatistes et traités avec sévérité.

Partie 2 : traiter avec fermeté les monastères contestataires

5 - Les monastères avec 10 à 30% de moines ou de nonnes (1) participant aux désordres seront fermés, fouillés, les personnes suspectes mises en détention selon la loi et tous les objets interdits qu'ils auront cachés seront confisqués. Toute activité religieuse sera suspendue, les détenus auront interdiction de quitter les lieux qui seront nettoyés et rectifiés de façon appropriée.

6 - Les comités de gestion des monastères dont les membres auront participé aux désordres seront rectifiés de façon appropriée. Dans les cas où un incident aura eu lieu ouvertement ou s'il n'y a pas de personnel qualifié disponible, le gouvernement local mandatera des fonctionnaires pour en diriger la gestion. Pendant la période de nettoyage et de rectification, le contrôle financier du monastère ainsi que toute autre fonction de gestion seront suspendus.

7 - Pendant la période de rectification, les moines et les nonnes qui ne participeront pas au travail du comité, qui ne seront pas d'accord pour être photographiés et auditionnés, qui quitteront le monastère à leur guise et refuseront de se corriger eux-mêmes en dépit de rééducations répétées, seront complètement exclus du monastère, auront leurs droits de pratiquer la religion annulés, seront renvoyés dans leur lieu de naissance et leur cellule d'habitation sera détruite. Les moines et nonnes qui reviendront au monastère sans pouvoir donner de raisons valables pour l'avoir quitté, qui ne prendront pas clairement position pour l'unification de la Mère patrie et le rejet de toute activité séparatiste, seront expulsés et leur cellule d'habitation détruite.

8 - Les moines et nonnes des monastères impliqués dans les désordres devront être réenregistrés et leurs cellules d'habitation dans le monastère devront être collectivement numérotées. La limite sur le nombre de moines et de nonnes autorisés à rejoindre le monastère devra être réduite, en fonction du nombre de ceux qui auront participé aux désordres et du nombre d'expulsés.

9 - Les comités de gestion des monastères qui ne s'amélioreront pas à la suite de rectification, et où les moines et les nonnes continueront de sortir pour causer des troubles, feront l'objet d'une enquête. En temps voulu et selon la loi, ces monastères seront retirés de la liste des institutions religieuses recensées et fermés.

Partie 3 : contrôler strictement les comités de gestion dans l'exercice de leurs responsabilités

10 - Les moines, Tulkous, Khenpos, Guéshés et autres membres du comité de gestion des monastères qui, bien que non impliqués directement dans les désordres, n'adoptent pas de position claire sur le sujet, ne s'acquittent pas de leurs responsabilités en matière de gestion, sont laxistes ou impliqués dans des cas de mauvaise gestion, ne parviennent pas à enquêter et à discipliner les moines et nonnes qui sortent du monastère pour participer à des désordres extérieurs, doivent faire l'objet d'un examen minutieux de leurs erreurs ainsi que de séances de critiques et de rééducation.

11 - Les membres du comité de gestion, Tulkous, Khenpos et Guéshés qui ne parviennent pas à clarifier leur position ou qui adoptent une attitude ambiguë ne seront pas seulement mis en garde mais feront également l'objet d'un examen détaillé de leur comportement devant l'assemblée générale de la communauté monastique et auront l'obligation de donner une garantie écrite. Cet examen public et cette garantie écrite seront montrés périodiquement dans les journaux et à la télévision.

12 - Les membres du comité de gestion, Tulkous, Khenpos et Guéshés qui envoient des rapports secrets ou œuvrent en collusion avec des séparatistes étrangers, apportent assistance, tolèrent ou incitent aux désordres, seront sévèrement punis selon la loi. Conformément aux dispositions légales, leurs droits politiques de participation aux organes gouvernementaux, aux congrès du peuple, aux conférences politiques consultatives du peuple et aux associations bouddhistes seront annulés et toute rémunération versée dans l'exercice de ces fonctions sera supprimée. Ils ne seront pas autorisés à participer à des activités religieuses avec les droits des autres pratiquants et, dans le cas des Tulkous, ils seront privés du droit de représenter leur lignée de réincarnation. Simultanément, les finances et la gestion financière des monastères sous leur contrôle seront gelées et inspectées. Tous les cas de détournement de fonds monastiques ou de gestion financière contrevenant à la réglementation seront examinés et traités selon la loi, de même qu'ils seront diffusés dans les journaux de la préfecture ainsi qu'à la télévision.

Note

(1) La formulation de ce chiffre n'est pas claire dans le texte tibétain original et pourrait faire référence à 10 à 30 moines, au lieu de 10 à 30% des moines.


Des victimes du génocide au Tibet
témoignent en Espagne



Les Tibétains, dont Palden Gyatso sur la gauche, et leurs défenseurs arrivent à la Haute Cour de Justice espagnole, le 19 mai 2008 à Madrid (Photo Paul White/AP)

Voici le texte d'un communiqué du Comité de Apoyo al Tíbet, publié le 18 mai sur le site Phayul. Les compléments
apportées lors de la traduction en français sont en italique.


Après plus de cinquante ans d’impunité concernant le génocide du peuple tibétain, les victimes ont enfin pu témoigner de leurs souffrances, le 19 mai 2008, devant la deuxième chambre de la Haute Cour de Justice en Espagne (Audiencia Nacional).

En premier lieu, parmi toutes les voix qui se sont exprimées, celle de Palden Gyatso, un moine qui se trouvait au monastère de Drepung d’où partirent les premières manifestations.

Palden Gyatso fut arrêté en 1959 pour le motif d’avoir organisé des manifestations avec un groupe de moines. Il a passé 33 ans en détention. Au cours de son emprisonnement il a vu beaucoup de prisonniers tibétains mourir des suites de leurs tortures en prison et des travaux forcés dans de véritables camps d'extermination.

Dans sa biographie "Le feu sous la neige" il raconte son enfance au Tibet, depuis sa naissance en 1933. Il décrit le soulèvement de la population à Lhassa dès 1959, son arrestation et tout ce qu’il a enduré ensuite au cours de ses 33 ans de détention, avec les tortures physiques et morales, les exécutions sommaires à l’intérieur des prisons, la famine organisée, les campagnes de reéducation patriotique, les travaux forcés, etc. Palden Gyatso a été libéré en 1992 grâce en particulier aux campagnes d’Amnesty International Italie.

En apprenant qu’il devrait aller à Madrid, le moine tibétain a déclaré : « plus de cinquante ans après le génocide de mon peuple, qui a causé la mort de plus d’un million de Tibétains des suites de l’occupation militaire, une cour de justice va enfin se mettre à l’écoute de nos souffrances. Il y a quelques années quand j’étais en train de subir la torture en prison au Tibet, mon rêve était qu'un jour nous puissions témoigner devant une cour de justice de toutes les horreurs subies par nos milliers de frères et soeurs ».



L’avocat espagnol, Maître Esteve, en discussion avec Palden Gyatso,
le 18 février 2008 à Dharamshala  (photo Milam)

Témoignera aussi Jampel Monlam, un autre ancien moine du monastère de Drepung, qui a subi la torture pour avoir voulu témoigner de ce que fut la répression infligée aux Tibétains en mars 1989, la pire jusqu'à présent. Cette répression avait été décidée personnellement par le secrétaire du parti communiste Chinois au Tibet, à l’époque Hu Jintao, devenu depuis l’actuel président de la Chine.

Jampel Monlam est maintenant directeur-adjoint du Centre Tibétain des Droits de l'Homme et de la Démocratie (voir le site www.TCHRD.org) au sein de la communauté tibétaine en exil à Dharamsala, Inde.

Avant de partir pour l'Espagne il déclarait : « J’espère que notre témoignage et l’enquête sur le dossier du Tibet menée par la Cour Espagnole permettront de faire le jour sur les actes perpétrés contre notre peuple. Nous croyons vraiment que cette procédure judiciaire contribuera à la prise de conscience de la communauté internationale, lui rappelant que les droits de l'homme passent bien avant les intérêts commerciaux. Nous espérons aussi que la Chine, hôte des Jeux Olympiques, respectera les droits fondamentaux des Tibétains ».

Le juge a appelé deux autres victimes à témoigner :
    • Bhagdro, un ancien moine du monastère de Ganden, arrêté en mai 1996 avec 60 autres moines, et torturé pour avoir refusé de coopérer avec la campagne de rééducation patriotique menée dans les monastères tibétains pour amener les moines à avilir le Dalaï-Lama.
       
    • Tenzin Tsundue, l’activiste prévenu trop tardivement par le juge, n’aura pas la possibilité de se présenter devant la Cour.
Depuis le 10 mars 2008, une nouvelle vague de répression s’est abattue sur les Tibétains. A ce jour le TCHRD dénombre 203 morts, plus de quatre mille personnes arrêtées et des centaines de cas de torture et de mauvais traitements (*).

Les manifestations à l’origine de cette nouvelle crise révèlent le désespoir de tout un peuple après plus de cinquante ans de violations systématiques des droits de l'homme. Ce ne sont pas des incidents sporadiques et indépendants : les Tibétains ont en effet décidé de profiter de cette période où le monde a les yeux braqués sur la Chine, à l’occasion des Jeux Olympiques, pour se faire entendre et en s'adressant à la Communauté Internationale.

Les experts des Nations Unies, ceux de la Commission Internationale des Juristes et des organisations de défense des droits de l'homme, telles que Amnesty International et Human Rights Watch, ont demandé qu’une commission internationale aille enquêter sur les événements. Plusieurs semaines se sont écoulées depuis que la Chine a refusé toute commission de quelque sorte que soit. Elle a même expulsé tous les correspondants étrangers. Alors les victimes du génocide au Tibet élèvent de nouveau leurs voix et témoigneront devant une institution impartiale et experte en matière de justice internationale : la deuxième Chambre de la Haute Cour Espagnole (Audiencia Nacional).

Depuis l’officialisation de ce procès dans lequel sept anciens leaders chinois sont accusés de génocide, de torture, de crimes contre l'humanité et de terrorisme, y compris l'ancien président, Jiang Zemin, et l'ancien premier ministre, Li Peng, peu de progrès ont été faits.

Dès le début, le juge et le procureur général se sont opposés à la plupart des étapes judiciaires demandées par le CAT. Après les protestations du gouvernement chinois suite à la déclaration devant le tribunal de Thubten Wangchen, victime et directeur de Fundación Casa del Tíbet à Barcelone, la cour a décidé, avec l'appui du procureur général, que les victimes témoigneraient via des commissions rogatoires. De même, en raison des refus répétés du juge, les accusés n'ont pas été interrogés non plus.

En une réponse étonnante à un collègue suisse s'enquérant d'interroger une victime tibétaine, le juge espagnol déclara que "apparemment" il n'avait pas eu connaissance du fait que Jiang Zemin ne bénéficiait plus de l’immunité judiciaire, alors qu’il est notoire qu’il  n’occupe plus le poste de président de la Chine et qu’il n'est plus protégé par aucune immunité selon le droit international, avec de nombreux précédents.

Tous ces faits, sur lesquels l’enquête sur le génocide au Tibet avait gardé le silence, viennent désormais soulever l’intérêt du public, après le refus du gouvernement Indien de coopérer avec la commission rogatoire envoyée par le juge espagnol. L’impossibilité pour les victimes résidant en Inde de pouvoir témoigner dans ce pays, les a forcé à aller témoigner à Madrid lundi prochain 19 mai 2008 à 9h 30, devant le juge Ismael Moreno.

CAT: Comité de Apoyo al Tibet
Costa Rica 11 (1, A26); 28016 Madrid Spain
Tel. (0034) 91 350 2414
info@tibetcat.com
www.tibetcat.com

(*) Selon les premiers témoignages que le Centre Tibétain des Droits de l’Homme et de la Démocratie (www.TCHRD.org ) a pu recueillir à ce jour, 16 mai 2008.






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Signez la pétition adressée à l'UNESCO et à l'ICOMOS

UNE CITATION DU DALAI-LAMA :
« Le Tibet est une nation ancienne, qui a en héritage une culture extrêmement riche, mais qui semble avoir reçu une condamnation à mort. (...)
Vous, les pays européens, vous jouissez des libertés fondamentales. Aussi est-il important que vous soyez solidaires des peuples qui n’en bénéficient pas, et agissiez en conséquence. »
Extrait de l'entretien du Dalaï-Lama au Sénat à Paris le 13 août 2008

 
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